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Edouard Philippe n’utilisera pas le 49.3 mais promet l’Enfer

Interrogé récemment lors d’un repas en compagnie de salariés de BlackRock, le premier ministre Edouard Philippe a rappelé que sa loi de réforme sur les retraites passerait quoiqu’il arrive tout en excluant un recours au 49.3.

Devant la presse et ses fidèles, le ministre prêche l’inéluctable, entouré d’une couronne de flammes : « Il faut savoir que le texte est déjà écrit, négociation ou non. Dites-vous bien que nos tables de la loi nous sont parvenues telles quelles de chez les élus de BlackRock. Même la cité de Bruxelles est d’accord, alors qu’est-ce que vous voulez y faire  ? Sérieusement ? Notre victoire est totale ». Pourtant, quelques voix s’élèvent sur l’adoption du texte au Parlement, et même Dieu s’indigne, mais M. Philippe précise : « C’est joué d’avance ! Notre majorité votera comme il lui sera indiqué et voilà. Le vote aura lieu à un moment, où tous les bannis, les indésirables et les rebelles seront en train de défiler et de se prendre des tirs de flashballs dans la tête, ou bien en plein milieu de la nuit pendant qu’il ne restera que trois de nos subalternes dans l’hémicycle. » Le ministre manque ensuite de s’étouffer dans un rire diabolique.

Les partis de l’opposition vaincus

Cependant, E. Philippe se veut miséricordieux. Tout en étalant du caviar hérétique sur une tranche de pain perdu, il rajoute : « Grâce à la force du destin, l’article 49,3 est inutile. C’est anti… anti comment, déjà ? Démonstratif ? Démopratique ? Démonologique ? Et au pire des cas, si cela devait arriver, jamais tous les autres partis n’arriveraient à s’unir contre nous. On y veille ! Qui peut aujourd’hui mener une motion de censure ou une procédure de destitution ? Sûrement pas le parti socialiste, déjà dépassé par le parti animaliste ».

Cirage de pompe et malédiction sur la Sécu

Il est vrai que le ministre profite des divisions : chaque parti d’opposition est davantage préoccupé par sa propre quête du pouvoir sacré présidentiel que par la situation du pays. Agacé par l’acharnement de la presse libre, notamment de BFMTV et C-News qui ciraient pour la quatrième fois ses chaussures, au risque de les trouer, le ministre a lancé : « Excusez-moi, mais je dois vous laisser, j’ai l’annihilation de… pardon… la privatisation de la Sécurité Sociale à préparer avec les lobbys pharmaceutiques et d’autres fonds de pensions américains… »

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