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Le tout premier cinématographe arrive dans les Combrailles

C’est une nouvelle inattendue et surtout inespérée. Les habitants des Combrailles, dans l’ouest du Puy-de-Dôme, ont vu arriver le tout premier cinématographe sur leur territoire.

Offert gracieusement par la société Pathé, le cinématographe est arrivé dans la commune reculée de Giat lundi dernier. Les habitants ont tous accouru sur la place. « J’ai jamais vu un tel engin, qu’est ce que c’est ? « , s’interroge Jean-Claude Bourrin. Sa voisine, Jacqueline Noiréblan lance audacieusement : « Sûrement une offrande pour la fête de Saint-Barthélémy ! (ndlr : la fête locale) ». Ramenés à la raison, les locaux ont ensuite été avertis de l’utilité du bien. Le cinématographe devrait faire le tour des Combrailles et permettre la réalisation d’un documentaire.

Le noir et blanc, révélateur des Combrailles

Suite aux premiers visionnages de scènes filmées dans les Hautes Combrailles, les spectateurs se sont accordés sur le fait, qu’en noir et blanc, le territoire semblait plus beau. « On ne voit plus trop la désertification rurale. Le noir cache aussi les rejets de pesticides dans le Sioulet », constate Vincent Time, agriculteur. Autre avantage du cinématographe, il ne diffuse que les images, mais il n’y a aucun son, ce qui a le mérite d’atténuer les rivalités entre villages. « Dans le documentaire, quand ils ont filmé Jacques, ce connard venu du village moisi d’Herment, j’ai cru que j’allais brûler la machine, mais il parlait et on entendait rien. Finalement ça m’a fait rire de voir cet imbécile déblatérer dans le vide », s’enthousiasme Henri Desseméthal, originaire de Prondines.

Un film envoyé à Cannes ?

La production finale pourrait être envoyée et diffusée lors du festival de Cannes en mai prochain. « C’est complètement underground, je pense que ça peut plaire au public », explique Antoine de Caunes, que nous avons interrogé car son nom ressemble à Cannes. Si le film parvenait à être primé en tant que meilleur documentaire, cela pourrait pour la première fois permettre aux Combrailles de sortir du silence. « Ça serait la folie, il pourrait même y avoir des personnes qui viennent en voiture », continue Antoine de Caunes. Mais attention toutefois à ne pas trop s’avancer.

 

 

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