Auvergne

Un journaliste contacté par la DGSI après un article positif sur Giat (Combrailles)

Les critiques envers le gouvernement de Macron ne risquent pas de diminuer. Suite à plusieurs convocations de journalistes par la DGSI, les médias s’étaient déjà inquiétés des menaces pesant sur la liberté de la presse. Dernièrement, un reporter auvergnat a été contacté pour avoir écrit un article positif sur Giat. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

Le journaliste de La Montagne n’a pas souhaité délivrer son identité. Encore sous le coup de la justice, il risque jusqu’à cinq ans d’emprisonnement. Son crime ? Avoir publié récemment un article plutôt sympathique sur la commune de Giat, dans les Combrailles. « Il pleuvait, le camping était vide. Il y avait un petit jeu pour enfant abandonné au milieu d’une pelouse mal tondue. Il a aussitôt pris le cliché. Il n’avait jamais vu autant d’action à Giat », explique Alphonse Grugru, un ami du reporter. Cette photo est alors accompagnée d’un petit texte de cinq lignes ne comptant que trois fautes d’orthographe. « Franchement, je ne comprends pas pourquoi la DGSI l’a appelé ! »

Un article suspect

Si la DGSI n’a pas souhaité répondre à nos questions, nous savons cependant que l’article semblerait suspect. Il est en effet le premier à montrer durant plus de trois lignes des signes de la sympathie envers la commune des Combrailles. Il est probable que le service de renseignement recherche des langages codés contre le gouvernement ou plus simplement des traces de corruptions. Des lois anciennes interdisent en effet aux journalistes de donner des informations erronées sous couvert d’avantages financiers en nature. Le journaliste aurait ainsi pu être grassement rémunéré d’un boulon ou d’un verre d’eau pour qu’il rédige un texte et prenne une photo largement favorables à Giat. La liberté d’expression existe, mais il est vrai que si cette affaire s’avérait véritable, l’inculpation serait totalement justifiée.

 

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