Auvergne

Economie. Echec de la start-up clermontoise adopteunparigot.com

C’est la déception pour Chantal du Cantal et Jérôme du Puy-de-Dôme, les deux jeunes entrepreneurs auvergnats qui ont lancé il y a quelques jours la start-up Adopteunparigot.com. Les images insoutenables des parisiens dans la neige n’ont pas ému les provinciaux et aucune famille n’a proposé de recueillir des franciliens désemparés.

Brassens se serait retourné dans sa tombe en voyant le peu de succès du site en Auvergne. Il aurait chanté sans relâche : « Toi l’auvergnat qui sans façon m’a donné quatre bouts de bois quand dans ma vie il faisait froid…  Où es-tu ? », mais personne ne l’a entendu, la neige sur sa tombe constituant un trop bon isolant phonique.

Pourquoi une telle indifférence ?

Ferdinand de Clermont-Ferrand nous répond : « Pour peu que je tombe sur un supporter du Racing, ça risque d’être le carnage ». Grégoire d’Issoire montre lui aussi des réticences  : « L’un d’eux m’a traité de menteur quand je lui ai dit que je payais 400€ pour un 90m², je ne me ferai plus insulter par ces goujats ».

Un autre auvergnat interrogé, Totoche de Saint-Pierre-Roche, témoigne des attitudes étranges des habitants de la capitale : « J’ai déjà vu des parisiens en vacances à Orcival. J’ai pu constater qu’ils ne supportaient pas le changement de biotope. Pour eux, la truffade c’est trop lourd, les vaches ça pue et le chant du coq ça réveille ».

Leila de Luzillat ajoute : « Il paraît qu’ils sont shootés au gaz d’échappement. Je ne peux rien pour eux, seuls les travailleurs sociaux peuvent gérer les junkies en manque ».

Certains ont quand même franchi le pas. Marion de Riom avoue : « J’ai déjà essayé d’adopter un parisien. Il a promis de venir, mais il resté coincé dans les embouteillages… »

Les parisiens semblent abandonnés à leur sort par la province dans la plus grande indifférence. Leurs demandes d’asile climatique vers les Antilles et le Maghreb sont en nette augmentation et restent leur seule chance de passer des hivers au chaud. Mais les régions chaudes du globe semblent également douter de la faculté d’adaptation des parisiens car aucun dossier n’a encore reçu de réponse positive.

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