
Le chauvinisme des habitants de Saint-Flour vient d’être classé au patrimoine mondial immatériel par l’UNESCO.
Connus pour leur absence totale d’objectivité, les habitants de Saint-Flour disposent depuis des siècles d’une réputation toute particulière. En effet, leur chauvinisme légendaire a traversé les âges et a finalement été reconnu hier au patrimoine mondial immatériel par l’UNESCO. « Nous ne pouvions pas ignorer un tel chauvinisme. Les locaux pensent que leur bourgade est le centre du monde depuis des années et personnes ne les fera changer d’avis », explique le responsable de la commission Ali Gossociss.
Une reconnaissance controversée
Pour plusieurs habitants de Saint-Flour, ce classement demeure logique. « Nous sommes fiers de vivre à Saint-Flour et de le faire savoir, surtout que nous ne sommes plus que six habitants », clame Geneviève Gruton, 84 ans. Mais pour d’autres, la décision de l’UNESCO pourrait être sujette à des moqueries. « On n’est plus crédible depuis des années, nous n’avions pas besoin de cela », se désole René Kroustipin, retraité résident à la rue des lacs. Alors fausse bonne idée ? Au final, la décision de l’UNESCO devrait être salvatrice et inscrire pleinement cette ville oubliée de Haute Auvergne dans la légende, à défaut d’attirer des visiteurs circulant sur l’A75.