Les Cantalous refusent les points d’apport volontaire et créent une montagne de déchets

Les nouveaux points d’apport volontaire du Cantal obligent les locaux à se déplacer sur des kilomètres. En protestation, les Cantalous ont érigé une montagne de détritus.

Le principe des points d’apport volontaire, très utilisé dans le Puy-de-Dôme et dans le Cantal, permet à chacun d’aller jeter ses déchets à un kilomètre minimum de chez soi et de payer le prix maximum à chaque fois qu’il recycle. Ce principe a conduit partout en France les usagers à jeter leurs poubelles dans la nature. Mais le cumul de déchets dans le Cantal a conduit à la constitution d’une véritable montagne de plus de 1000 mètres qui devrait encore grandir dans les mois à venir. « Franchement, ce système de collecte est débile. On préfère jeter dehors », explique René Gruntor, riverain de Murat.

Un recyclage qui coûte cher

Il faut dire que depuis la mise en place du point d’apport, les taxes d’enlèvement des ordures ménagères se sont envolées. Les personnes âgées devaient faire plus de 2km en moyenne jusqu’au point de collecte et ne pouvaient jeter dans un bac à carte pour un volume de 2 litres. Le prix par dépôt était fixé à 72€. Depuis le lancement du procédé, certains Cantalous paient jusqu’à 9500€ par an de taxes. La montagne d’ordures, gratuite et prestigieuse, s’est donc imposée d’elle-même. « Elle fait partie du décor maintenant », explique Monique Machinegonne. Des aventuriers et randonneurs se sont même essayés à l’ascension. « C’est assez fun, même si ca ne sent pas très bon. Si les points d’apports restent encore, j’ai espoir que la montagne dépasse l’Everest », raconte Mike Horn, qui s’est essayé à la montée du sommet.