La relique de l’abbatiale de Saint Austremoine à Issoire était en réalité un vieux Saint-Nectaire

Lors d’une célébration religieuse, un prêtre a découvert que la relique du Saint Austremoine contenant en réalité un vieux Saint Nectaire fermier.
L’abbatiale romane remarquable de Saint-Austremoine, à Issoire, contient dans sa crypte les restes du Saint Austremoine de Clermont, premier évêque supposé de la ville. Jusqu’ici, personne n’avait remis en question la relique contenant des ossements du IIIème siècle. Mais lors d’une célébration religieuse, le prêtre Père Mafrost, a échappé par inadvertance la châsse du Saint. Celle-ci s’est ouverte sur les dalles et a laissé échappé un vieux Saint Nectaire fermier tout dur et moisi, datant probablement de plus d’un siècle. Les fidèles, abasourdis, ont crié au scandale.
La vraie croix un morceau de Cantal entre deux ?
La découverte de cette supercherie inattendue remet encore en question le contenu des reliques dans les édifices religieux. Les travaux de l’historien Peter Brown démontrent que le culte des Saints releve parfois d’une course au sacré et à la multiplication des reliques. Certains s’interrogent sur l’authenticité des réels ossements de saints locaux ou encore des réels morceaux de la Vraie Croix, dont il existerait tellement de reliques que l’on pourrait en remonter 73. Si ca se trouve, confie un fidèle, la vraie Croix, c’est juste un vieux morceau de Cantal-entre-Deux… Quant aux reliques de Saint Austremoine, les ossements originaux demeureront un mystère. « Nous ne devons pas crier au parjure trop vite. Ne damnons point le passé, le Seigneur nous a donné une épreuve. Nous devons goûter ce Saint Nectaire, et prier pour notre salut », a tenu à préciser le Père Mafrost.