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Cantal : La Vache qui Rit rachète plusieurs fromageries et espère transformer à terme 80% du lait local

La société de fromage Bel, qui possède la Vache qui Rit, compte obtenir le monopole du lait du Cantal. Elle a déjà racheté plusieurs fromageries.

Depuis plusieurs semaines, plusieurs dizaines d’élevages, de caves d’affinages et de fromageries ont été rachetés par la société Bel, à la célèbre marque La Vache qui Rit. Le but ? Utiliser le lait cantalien, reconnu pour sa qualité, pour produire davantage de Vache qui Rit dans les étals des supermarchés. Jusqu’ici, la marque utilisait le lait du Jura mais souhaite se diversifier. Des produits phares devraient aussi voir le jour, notamment de nouveaux apéricubes « Salers » ou « Entre Deux ». Le lait ne sera pas affiné, mais aura la garantie d’être en provenance de terres préservées. Cependant, une telle politique de rachats n’est pas bien vu dans le Cantal, où les locaux s’inquiètent de voir disparaitre leurs fromages traditionnels.

La fin du Salers et du Saint-Nectaire

A ce jour, environ un quart des lieux de production et de vente de fromage du Cantal ont été acquis par la firme et cela devrait grimper puisque le groupe Bel compte utiliser 80% du lait local. A terme, les fromages emblématiques comme le Salers, le Cantal ou le Saint-Nectaire devraient disparaitre pour laisser place aux célèbres boites rondes aux goûts variés. « C’est clairement du foutage de gueule. Je suis prêt à faire la révolution ! », s’emporte Micheline Broumboum, à Allanche. Pour José Gluz, fromager à Aurillac, « hors de question de vendre la fromagerie ». Mais en off, il avoue « ne dire pas non si vraiment on lui propose beaucoup ». Cela tombe bien, le groupe Bel a annoncé être prêt à investir jusqu’à dix milliards d’euros, de quoi rallier à lui les plus sceptiques.

Enfin, une telle transformation devrait permettre aux fromages du Cantal d’acquérir une dimension mondiale. « Quand on goûtera un apéricube goût Salers au Japon, on mettra pour la première une saveur sur un territoire. Le Cantal peut nous remercier », conclut la Directrice Générale de l’entreprise.

 

1 commentaire

  1. Il ne faut pas que la vache qui rit face du tord à la production de St Nectaire, de Salers qui sont des AOP.
    La vache qui rit peut seulement utiliser les laits en surplus sans faire de tord à nos fromages si célèbres.

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