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Macron vs Wauquiez, le duel

Le président de la République Emmanuel Macron était à Valence dans la Drôme et y a rencontré Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhônes-Alpes. Il est de notoriété que les deux hommes ne s’apprécient guère, et leur entretien privé n’a pas échappé au drône-espion de La Mentable. Voici donc certains points cruciaux de cet échange.

Pendant les 30 premières minutes, alors que les deux politiciens sont assis dans de confortables fauteuils, dans un salon de réception, pas un bruit n’est audible, à peine celui de leur respiration. Ils se font face sans baisser les yeux ou détourner le regard, même les valets venus apporter la collation n’osent piper mot. Il n’aurait plus fallu qu’une musique de Sergio Leone pour qu’ils fassent parler la poudre. Les deux présidents émettent toutes les phéromones possibles afin que l’autre perçoive qu’il a affaire à un mâle alpha plus et s’incline.

Couteau à beurre et clé de bras

Le président Macron bouge lentement la main gauche pour s’emparer de la tasse de café, geste qui n’échappe pas à M. Wauquiez qui frémit légèrement, croyant au début que son opposant s’était emparé d’un couteau à beurre pour tenter de l’agresser (tentative à laquelle le président de Région aurait répondu par une clé de bras et un déboîtement d’épaule). C’est alors que rien ne va plus, M. Macron met un sucre dans son café et se met à touiller, suivi par M. Wauquiez qui imite son invité et non moins président. Aucun des deux ne quitte l’autre des yeux, le silence est intenable, les valets sont en sueur et sur le point de s’évanouir.

Empoisonnement et grand silence

M. Macron s’apprête à boire, mais craignant un éventuel empoisonnement, il stoppe son geste et attend que son hôte boive en premier. Son vis-à-vis le perçoit et fait de même. Plus de 40 minutes s’écoulent aucune parole n’est encore sortie. Celui qui portera le premier coup aura l’ascendant, mais ils ne trouvent pas de faille dans la garde adverse. Ils cherchent un sujet de conversation à entamer pour se faire des reproches, mais aucun ne veut adresser la parole à l’autre, même pour le protocole ou pour parler météo.

Deux heures plus tard et trois tasses de café refroidi, toujours rien… : jamais un silence n’aura été aussi intense, même dans un lieu de culte. L’entretien se termine sur des non-dits et c’est simultanément que les deux hommes se séparent non sans une poignée de main bien serrée à la limite de l’écrasement des phalanges.

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