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Loi Poutine : La Russie ira directement en finale de la Coupe du Monde 2018

À quelques jours de la coupe du monde de football, le gouvernement russe vient de faire adopter une loi qui place son équipe nationale automatiquement en finale de la compétition. Cette même loi contient des clauses spéciales qui devraient fortement favoriser la Russie. En attentant, Vladimir Poutine a déjà récupéré le trophée.

Proposée par Vladimir Poutine et relayée par son ministre Dmitri Medvedev, la loi Poutine World Cup a été approuvée par la Douma à 450 voix contre 0. Cette loi prévoit que l’équipe nationale  russe de football sera automatiquement reversée en finale de la coupe du monde tandis que les autres équipes lutteront entre elles pour dégager un second finaliste. Par ailleurs, la loi prévoit que le président Poutine conserva le trophée à son bureau et qu’il se réservera le droit de le rendre à l’équipe victorieuse si celle-ci n’est pas russe. Par ailleurs des clauses étranges autorisent un russe à arbitrer la finale et à l’équipe nationale de jouer à 15 sur le terrain.

L’étrange accord avec la FIFA

Si la loi a été « négociée » entre Poutine et la FIFA, les conditions de cette négociation sont encore floues. Le président de la FIFA, Gianni Infantino, a déclaré que le président russe « s’était montré tout à fait aimable et arrangeant ». Il a salué « les bons arguments du président de la Fédération ». Selon Vladimir Poutine « Cette loi a été écrite conjointement par les autorités russes et la FIFA et ne souffre d’aucune contestation possible ».  Il semblerait cependant que la Russie ait dû convaincre la FIFA par des moyens douteux. Le comité d’éthique de la FIFA se veut pourtant rassurant : « Il y a une discussion assez longue entre Gianni Infantino et Vladimir Poutine, et les deux hommes sont tombés naturellement d’accord. Gianni Infantino a même reçu une valise noire de produits locaux russes. Il en est tellement ému qu’il ne l’a pas encore ouverte ».

Les autres nations protestent

Cette loi n’est pas au goût des autres pays engagés dans la compétition. Pour le sélectionneur national du Pérou, cet accord est un « véritable scandale » : « Nous savons que nous avons des chances d’arriver en finale, mais cette décision compromet complètement le déroulement de l’épreuve. » D’autres sélectionneurs des nations favorites, telle que l’Australie, l’Arabie Saoudite ou le Panama s’insurgent. Pour le sélectionneur français Didier Deschamps, qui se voit déjà en finale,  « Il faut respecter cette décision, et se battre jusqu’au bout » : « Nous savons qu’une finale n’est jamais facile à gagner, même si on domine de bout en bout (ndlr : la finale 2016 de l’Euro perdue contre le Portugal). Nous sommes prêts à tout donner, et même à appeler Valbuena ».

 

 

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