Le voleur de Saint-Nectaire retrouvé à Clermont-Ferrand
Depuis le vol des 650 tomes de Saint-Nectaire le 9 janvier dernier à Murol, l’enquête s’était orientée vers la recherche d’une bande organisée qui revendait des fromages sous le manteau. Or ce larcin était en réalité celui d’un homme seul agissant pour son usage personnel. Il a été interpellé alors qu’il tentait de remonter la rue des Chaussetiers à Clermont-Ferrand. L’homme ayant ingurgité en une semaine près d’une tonne de fromage AOP, son embonpoint ne lui a pas permis de franchir la petite rue piétonne où il est resté coincé entre deux murs.
Un phénomène assimilable à un trou noir
Ce sont des riverains qui ont donné l’alerte, après avoir remarqué que la petite vaisselle volait à travers leur appartement et venait se coller au mur côté rue. En effet, la consommation excessive de fromage à pâte molle entraîne un phénomène bien connu des astrophysiciens : la densité de la matière est telle que le malheureux fromageophile se met à générer son propre champ gravitationnel et attire à lui de petits objets, à la manière d’un trou noir.
« C’est une drogue »
La Mentable a obtenu en exclusivité une interview du voleur de fromage, que nous appellerons Croûte pour préserver son anonymat. « Je suis tombé dans le Saint-Nectaire quand j’étais tout petit », nous a révélé Croûte entre deux sanglots, toujours coincé dans la rue des Chaussetiers. » À l’adolescence, j’en mangeais un par jour, et puis il m’en a fallu de plus en plus. C’était comme une drogue. J’ai dépensé tout mon PEL pour en acheter et maintenant je n’ai plus rien. » Après ces quelques mots, son champ gravitationnel a absorbé notre micro et nos deux stagiaires. Contactée par notre rédaction, l’Interprofession du fromage Saint-Nectaire n’a pas souhaité répondre à nos questions concernant les cas d’addiction.