Politique

Abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes : Nicolas Hulot, furieux, menace de démissionner

Quand il a entendu le Premier ministre déclarer que le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes (44) était annulé, le sang de Nicolas Hulot n’a fait qu’un tour. « Comment ? Mais c’est un vrai scandale ! On me prend vraiment pour un con ici ! », voilà en substance ce qu’aurait déclaré le Ministre de la transition énergétique.

Habitué à devoir avaler des couleuvres depuis son entrée au gouvernement au printemps dernier, l’intéressé vit particulièrement mal la première décision qui va dans son sens depuis qu’il est ministre. Dans l’affaire du glyphosate ou du nucléaire (parmi d’autres exemples), Nicolas Hulot avait dû ronger son frein et accepter que ses principes « écologistiques » passent à la trappe grâce à une discipline yogique quasi militaire. Tout ça pour ça. Mercredi, son courroux s’est manifesté juste après la déclaration d’Edouard Philippe, et il a quitté le ministère sans même éteindre la lumière. « Un comble pour un écolo », a soufflé une source anonyme consternée. Le soir venu, attablé au Fouquet’s devant une assiette de caviar (bio), les nerfs toujours à vif mais volubile, le ministre Hulot a confié à des proches qu’il se donnait une semaine de réflexion mais qu’il envisageait fortement de quitter ses fonctions pour retourner vendre des produits Ushuaïa sur les marchés aveyronnais et cantalous. « Me donner raison à moi et prendre une décision de bon sens, en plus écologique, je n’en reviens pas, c’est de la haute trahison ! », a-t-il affirmé. Puis, après une lampée de Saint-Emilion cuvée 1956, il a précisé que désormais la seule chose qui pouvait le faire revenir sur sa décision était une action rapide et anti-écologique du Premier ministre à la hauteur du préjudice. Plusieurs pistes sont suggérées : brûler la forêt amazonienne, décorer Cyril Hanouna de la Légion d’honneur ou transformer les éoliennes françaises en pots d’échappement pour avion.

Joint par nos soins, le porte-parole du Gouvernement, Benjamin Griveaux, a déclaré qu’il ne « fallait pas trop s’attarder sur cette affaire, c’est un épiphénomène », avant de conclure « c’est noyer un poisson dans un verre d’eau », même si, a t-il avoué, il n’avait jamais compris cette expression. Toutefois, la prochaine sortie officielle de Nicolas Hulot sera scrutée avec attention. Elle aura lieu samedi pour un repas officiel avec la Fédération Nationale des Chasseurs de Sangliers au restaurant Quick de Saint-Cirgues-sur-Couze, dans le Puy-de-Dôme. Aux dernières nouvelles, la réservation n’a pas été annulée, idem pour les six places de parking réservées pour les six voitures du ministre.


Laisser une réponse