Le vélo d’un livreur Uber explose en pleine course
Gontran Fontantain, 22 ans, étudiant en sport, a disparu hier dans des circonstances aussi étranges que dramatiques.
Le jeune homme était devenu livreur indépendant de repas à domicile afin de lier sa passion de la philatélie à l’utilité d’un petit job. Il roulait en utilisant des C.vélo. Mais hier, quelle ne fut pas la surprise des passants et des autres livreurs lorsque le C.vélo de Gontran a explosé, juste dix minutes après que celui-ci ait été retiré de son parc, ne laissant aucune chance de survie au pauvre étudiant.
Une bombe attachée à tous les C.vélo
« La situation devient de plus en plus compliquée pour nous à présent », explique Edmond-Gaëtan, ami de la victime et livreur. Il nous éclaircit les raisons de ce drame. « Avoir un vélo à soi coûte trop cher, même d’occasion. Alors, on utilise la location. Tous les livreurs l’ont fait au moins une fois ! » Il ajoute : « Pour retirer le vélo, il faut un code. On se le passe entre collègues, question de solidarité. Mais après ce qu’il vient de se passer, on va devoir réfléchir à une façon de désactiver la bombe… Cela nous retarde dans la livraison, et adieu le pourboire ! ». Les mots d’Edmond-Gaëtan font froid dans le dos. Car oui, il y a bien une bombe attachée légalement aux C.vélos…
Des explosifs contre les livreurs
Interrogé, le responsable des C.vélo, Richard Brutépaiçe, nous explique : « Il est interdit dans le règlement d’utiliser un C.vélo pour un usage autre que récréatif. Travailler avec est donc illégal. Nous perdrions du temps à verbaliser les livreurs donc nous avons décidé de placer une bombe qui réagit aux ondes des émetteurs des livreurs Uber. Du coup elle explose quand elle en détecte un, tout simplement. Par contre, cela nous oblige à remplacer régulièrement les vélos, c’est pénible… » L’homme se veut néanmoins optimiste : « Si cela fait passer l’envie aux livreurs, ça limitera nos pertes également. »
Devant ces révélations, les livreurs Uber revendiquent le respect dû à leur rang. Ils ont décidé de bouder les restaurants et les clients pour faire savoir qu’ils sont avant tout des étudiants, précaires, parfois chômeurs et en aucun cas de la chair à canon…
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