Deux jours après le 8 mars, l’Auvergne s’engage enfin à moins faire travailler les femmes dans les champs
Deux jours après la journée internationale du droit des femmes, l’Auvergne a fait un geste et décidé de moins faire travailler les femmes dans les champs.
Les élus et entreprises de l’Auvergne, avec l’appui de la région AURA, ont validé peu après le 8 mars en plan d’action pour limiter le travail des femmes dans les champs. En Auvergne, selon eux, la place des femmes est en effet au foyer ou à la récolte des grains., mais ils n’excluent pas des mesures progressistes dans les années à venir, telles que l’emploi dans le tertiaire ou même le droit de vote. Mais si la mesure semble faire consensus chez les hommes, les femmes ont fait remarqué que l’Auvergne faisait preuve d’un retard entre 50 et 150 ans.
Mesure rétrograde et sexiste
L’association Osez le Féminisme dénonce une mesure ridicule, sexiste et d’un autre âge et critique cet effet d’annonce qui en réalité n’en est pas un. « On se moque de nous. L’Auvergne, ce n’est pas les Combrailles ! », s’emporte une militante. Les élus ont avoué ne pas comprendre. « On tombe un peu de haut. Elles nous disent qu’elles ont même le droit de vote et qu’il existe des lois pour l’égalité salariale. On ne savait pas », témoigne un conseiller départemental.
L’Auvergne serait-elle en retard et décalée par rapport aux attentes des femmes ? La région lance une enquête dans le Cézallier et dans le Velay,des terres inchangées depuis le XIXème siècle, pour vérifier.
