Les fêtards clermontois l’ont déjà croisé à maintes reprises en se demandant parfois de qui il s’agissait. Une bouteille en verre vide à la main, semblant marcher au hasard dans les rues et finissant toujours dans un débit de boisson. Rencontrons Pompette, le sourcier qui trouve les bons bars.
« Il est encore plus iconique que le pakistanais qui vend des fleurs », commente François-Thibaut, accoudé au zinc d’un comptoir. « Pompette arrive avec sa bouteille, en faisant genre qu’elle tremble, il marmonne un truc et hop ! Sa bouteille se remplit d’un seul coup ! Du jamais vu ! » Il faut dire que le sourcier local, fin connaisseur de Clermont et alentours, a tout pour surprendre. Il peut débusquer un bar à plus de 500m et ne se trompe jamais.
Bouteille de sourcier
L’homme n’utilise pas qu’une baguette pour traquer l’esprit, mais aussi une bouteille « magique ». « Cette bouteille se transmet dans ma famille depuis l’époque de Vercingétorix », nous confie Pompette. « Il paraîtrait même que mon ancêtre et lui se serait mit une cuite la veille de la bataille de Gergovie, allez savoir… Dans tous les cas, si le bar est bon, qu’on y boit bien et que la ripaille et l’ambiance est bonne, la bouteille se remplit automatiquement ! A contrario, si on y boit que de la tisane et qu’on y mange végétarien, là c’est du verjus qui sort. Ou rien du tout, au pire du pire. »
Souvent sollicité par les entrepreneurs qui veulent ouvrir un bar, Pompette leur remet un certificat de bon débit, reconnu par l’État. L’homme a encore un grand avenir devant lui.
