Faute de médecins dans le Cantal, les bûcherons remplaceront les médecins et assureront les visites généralistes.
Le Cantal est considéré comme l’un des plus grands déserts médicaux de France. Pour palier ce problème, le département a proposé aux bûcherons de remplacer les médecins généralistes. Ceux-ci ont accepté. Au total, c’est environ 150 bûcherons sauvages des bois et des montagnes qui seront répartis sur tout le territoire pour assurer les soins primaires mais aussi les opérations chirurgicales. « On s’adapte, on façonne, on tranche. On va essayer de faire de notre mieux », témoigne un maître bûcheron originaire de Massiac, Grunt Brutos.
Soigner à la hache ou à la tronçonneuse
Chaque bûcheron sera équipé d’une hache et d’une tronçonneuse pour permettre de soigner les patients. »Là, par exemple, j’ai supposé que c’était un peu rhume, donc j’ai coupé une jambe », explique Augustin Graton, bûcheron généraliste à Saint-Flour. Pour les habitants, cette solution est une véritable aubaine. « On est très contents d’avoir enfin nos médecins. Ils sont très disponibles et on n’a plus besoin de faire des centaines de kilomètres », raconte Geneviève Glouglou, native de Salers. Ses maux de tête ont été soignés grâce à coup de hache dans le dos, et depuis la santé est revenue. « Dans le Cantal, on a besoin de traitement à l’ancienne, on ne se plaint pas », conclut-elle.
