Clermont-FerrandSociété

Selon les Clermontois, Clermont serait le centre du monde, entouré de terres sauvages et de gueux

Les intellectuels Clermontois ont établi une nouvelle cosmologie où leur ville serait le centre du monde, seul espace avec de la civilisation avancée.

C’est désormais officiel. Les Clermontois, aidés par un comité d’experts, ont pu accoucher sur le papier leur sentiment de supériorité vis à vis de tout le reste de l’Auvergne mais également du monde. Des spécialistes ont en effet rédigé une nouvelle théorie qui place la ville au centre de l’univers et délimite les espaces en dehors de la ville. Les environs sont considérés comme sous-civilisés et peu fréquentables (Romagnat, Ceyrat, Cébazat, Durtol…) tandis que les espaces plus lointains ne sont tout simplement pas considérés. « Ce sont simplement des gueux, des idiots, des êtres qui n’ont jamais connu la civilisation », explique Jean-Edmond, l’un des auteurs du rapport.

Clermoncentrisme

Les intellectuels ont développé ce concept sous le nom de Clermoncentrisme. Celui-ci place Clermont-Ferrand au centre de l’univers. Seule la ville est douée d’intelligence. Le centre-ville développe une élite puissante et raffinée, qui a le vrai sens de la vie en société, est capable d’apprécier la culture, de s’habiller élégamment, faire de la politique, user de technologies nouvelles ou encore d’apprécier les véritables joies du sport. Les faubourgs sont acceptés et sont éclairés par le savoir du centre, tandis qu’au-delà de la commune, tout n’est que ténèbres.

Gueux de l’âge de pierre

Pour les scientifiques auteurs du rapport, il n’y a pas de différence entre les Bourbonnais, les Vellaves ou les Cantalous. « Ce sont tous des sauvages, cela ne sert à rien de les classifier », explique Grutignou, résident proche de la place des Salins. Pour Florentine Minette, qui fait ses courses tous les jours à Jaude 2, les Auvergnats en dehors de Clermont ne sont que « gueux à l’âge de pierre ». Son compagnon Kevin-Enzo Kékos va même plus loin « En fait, pourquoi se limiter à l’Auvergne, on méprise tout le monde, mais en toute simplicité. »

Reste désormais à savoir si cette théorie du clermoncentrisme est vraie. Elle sera cependant difficile à démonter, quand on sait que tous les hommes et femmes de sciences ont quitté tous les autres territoires de l’Auvergne pour s’installer à Clermont…

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