Insécurité à Clermont : la mairie stoppe le marché aux armes organisé chaque samedi place de Jaude

La hausse des cas de violences à Clermont-Ferrand ont conduit la municipalité à interdire le marché d’armes qui a lieu chaque samedi place de Jaude.

Le nombre de victimes suite à des attaques à l’arme lourde sont en hausse à Clermont-Ferrand depuis quelques années. Pour mettre fin à ce fléau, la mairie a décidé de frapper un grand coup en interdisant le marché aux armes à feu et aux tanks, qui se déroule chaque samedi place de Jaude. Cette petite foire permettait d’acheter jusqu’ici à petit prix des fusils d’assauts, des mitrailleuses lourdes, des lances-roquettes ou encore de petits chars d’assauts. « On ne peut plus s’amuser, c’est vraiment une politique d’austérité lamentable », s’offusque Jean-René Rambo, un habitué du marché, qui remplissait chaque samedi son panier de grenades.

Le marché, cause de l’insécurité ?

Le conseil municipal pense qu’il existe des liens entre ce marché et le nombre de morts la nuit. Dernier incident en date, une grand mère abattu de 12 879 balles de gros calibre à bout portant à la sortie d’un Carrefour Contact. Mais pour les riverains, il ne faut pas confondre divertissement et incidents jouant de malchance. Quoiqu’il en soit, les vendeurs devront remballer leurs étals et chercher ailleurs, probablement à Lyon ou Saint-Etienne. Quant à Clermont-Ferrand, les élus espèrent enfin un retour au calme. La suppression du marché sera-t-elle suffisante ? Les associations de lutte contre la violence restent sceptiques : « Ce n’est sûrement pas assez, il faudrait aussi interdire le marché aux couteaux de la Poterne, la foire au lance-flamme du jardin Lecoq et la brocante aux épées des Salins », conclut Céliabe Ouchry, membre du collectif One Peace in Clermont.