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L’aéro-bique, la nouvelle tendance loisirs des Parisiens en Auvergne

L’aéro-bique est devenue la nouvelle tendance sportive et authentique des Parisiens venus en Auvergne à la recherche de sensations.

Depuis cet été, l’aéro-bique est devenu le nouveau loisir à la mode des Parisiens en vacances en Auvergne. Le concept : faire du parapente sur le dos d’une chèvre, en s’élançant d’une hauteur (Chaînes des Puys, Monts du Cantal, Sancy). L’idée est venue de jeunes néo-ruraux Parisiens, Louise et Adam, installés à Picherande. Ceux-ci ont développé depuis deux ans une activité d élevage de chèvres en plein air, aidé par un capital de départ de deux millions d’euros. Mais ils ont un jour souhaité briser la routine. « La reconversion dans l’élevage, avec l’installation d’un gîte et d’une petite boutique était assez classique pour nous », témoigne Louise. « On a souhaité proposer aux touristes Parisiens quelque chose de plus hype, avec des sensations, tout en gardant le caractère authentique de l’Auvergne et son côté très green country ».

Les associations écologistes vent debout

Rapidement, Louise et Adam lancent alors l’aéro-bique : un sport extrême qui associe le parapente et le chevauchement de chèvre. « C’est très marrant. On est dans un concept nouveau qui cristallise plein d’émotions. Les touristes sont so exciting », raconte Adam. Dans ce nouveau parapente à bique, tout est utilisé. La peau de la chèvre peut aussi servir de doudoune,  pour se protéger du froid. Les cornes ou les oreilles peuvent aider à piloter. Adam et Louise, grâce à un petit ULM peuvent aussi assurer le ravitaillement en vol. Ce périple n’est cependant pas sans inconvénient : le crotin des chèvres, stressées, peut tomber n’importe où sur les sentiers de randonnées. Surtout, les associations d’écologistes sont vent debout. « C’est un véritable calvaire pour l’animal. Pour nous c’est de la maltraitance », s’indigne Francine Meule, présidente de l’association Cœur de Bique 63. Cette dernière et d’autres groupements ont déjà annoncé qu’ils porteraient l’affaire devant les tribunaux.

Futur discipline olympique ?

Si cette nouvelle discipline a suscité la controverse, elle reste néanmoins populaire. A tel point que des sportifs de haut niveau ont relayé cette activité sur les réseaux sociaux et ont milité pour que ce simple divertissement soit reconnu comme sport en tant que tel. Encore plus loin, un club d’aéro-bique est en train de se monter dans les Cévennes et ses membres annoncent déjà qu’ils feront les démarches nécessaires pour que l’aéro-bique devienne plus tard une discipline olympique. Rêve ou réalité ? L’engouement immense des Parisiens pour ce loisir laisse en tout cas penser que l’aéro-bique a de beaux jours devant lui.

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