Puy de Dôme

À Ambert, un inséminateur pour juments reçoit l’habilitation à vacciner dans ce désert médical.

Faute de centre de vaccination contre la covid-19 à Ambert et dans un rayon de 80km, la municipalité a demandé à utiliser un inséminateur pour juments.

Le désert médical était déjà connu de tous depuis de nombreuses années. Cependant, personne ne pensait jusqu’à alors que la ville et ses alentours seraient privés de centre de vaccination contre la covid-19. Après des mois d’appels aux autorités, la commune a dû se résigner et a finalement demandé l’habilitation d’un inséminateur pour juments. Le centre sera reconverti en centre de vaccination, mais conservera les mêmes outils, faute de matériel. Les vétérinaires seront réquisitionnés, en raison du manque d’infirmiers et de médecins. Certains patients risquent d’être vaccinés avec des inséminateurs. A Ambert, cette nouvelle crée l’incompréhension et la colère.

« On ne moque de nous »

Beaucoup de locaux ont négativement réagi suite à cette annonce, à l’instar de Gougnouquette Foulchu : « On se moque de nous. Nous sommes des êtres humains, pas des chevaux. J’ai honte pour ma commune et le Livradois ». A quelques mètres d’elle, Gaspard Savoureux n’en pense pas moins : « C’est du grand n’importe quoi. L’État n’a pas été capable de nous fournir un centre de vaccination. On est encore oubliés. Déjà que l’on n’a pas l’électricité… » Dans ce marasme, on notera toutefois une note positive : l’enthousiasme, suite à cette décision, de l’association adolescente I love les chevaux et les poneys, qui voit là une reconnaissance. « J’ai abandonné mon ex pour mon cheval. C’est un animal noble que j’adore et qui mérite d’être mis au même rang que les humains, voire au-delà », explique Loretta Nioufi. D’ailleurs, les membres seront les premiers à se rendre se faire vacciner. Reste à savoir si le reste de la population suivra.

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