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Supermarché : « Je me tape toujours la mauvaise caisse », par Élodie

« Franchement, c’est abusé, chaque fois que je choisis une caisse, c’est la mauvaise », s’emporte Elodie, 29 ans, originaire de Lezoux (Puy-de-Dôme).  « On dirait que c’est un complot ». Comme elle, ce sont plus de 97% de français qui nourrissent le même constat. Enquête.

Élodie arrive devant les dix caisses de son supermarché. Trois seulement sont ouvertes. Une chance sur trois de trouver la plus rapide. Elle se faufile vers une caisse qui semble, en apparence, avancer plus vite. Il n’en est rien. La personne devant elle range lentement ses affaires, déballe un nombre incroyable de coupons de réduction et veut payer par chèque. Un mauvais calcul donc pour la jeune femme qui, encore, devra patienter tandis que les autres clients des autres caisses quittent le supermarché rapidement.

Une sorte de malédiction

« À chaque fois c’est la même chose, c’est comme une malédiction. Un jour, je vais péter un câble et massacrer la personne devant moi avec un pack de lessive ».  Beaucoup de Français, à l’instar d’Élodie nourrissent le même constat, à tord ou à raison : leur choix de caisse est souvent mauvais. Toutes les personnes interrogées par notre rédaction soulignent qu’elles attendent jusqu’à trois fois plus longtemps que les clients des autres caisses, même dans les petits magasins en comptant deux. L’exaspération a déjà amené à des violences. A Montluçon, le 9 février dernier, la main d’un client lent a été saisie et écrasée dans un tapis roulant.

Des statisticiens créés deux outils de mesure

« Il est évident qu’une caisse sera à chaque fois plus lente que les autres », tente de rationaliser le statisticien Iflop Léchèque Krityq. Cependant, son équipe reconnait qu’il existe, lors des courses, un facteur lié aux probabilités nommé « facteur poisse » dont les coefficients vont de 1 à 10. « D’après nos premières données, les Français auraient un « facteur poisse » d’un coefficient proche de 8,7, ce qui est beaucoup. Toutefois, le scientifique rappelle que ce facteur doit être couplé au facteur dit de « mauvaise foi », qui couvre davantage des paramètres moraux et psychologiques. « Nous constatons également que les Français, et pas seulement les Auvergnats, ont un coefficient de mauvaise foi de 10. Un taux qu’il ne faut pas négliger. » Ses chiffres, devraient à coup sûr apporter des réponses mais sauront-ils empêcher les clients de râler ?

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