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Manifestation de chasseurs et de bouchers contre les lapins en chocolat

En marge du sommet de l’élevage et en réaction à la manifestation végane du mois dernier contre les tomates « Cœur de bœuf », de nombreux professionnels de la viande ont défilé ce week-end derrière une banderole annonçant « Si ça ne saigne pas, ce n’est pas un lapin ».

Publicité mensongère

« On trompe le consommateur, fulmine Jean-Graton, boucher depuis 35 ans. Ils croient acheter un lapin, mais les études en laboratoire ont montré que le produit ne contenait pas un gramme de viande ! Et comme par hasard, vous n’entendez jamais « Que choisir ? » parler de ça. C’est un complot des bouffeurs de salade, je vous le dis. Vous voulez de la terrine ? C’est bon. »

Un enjeu hautement culturel

Gilbert, chasseur depuis 70 ans, ne mâche pas ses mots non plus : « La chasse au lapin, c’est un art ! Il faut ouvrir la cage, et ça, déjà c’est pas facile avec quatre grammes dans chaque œil. Ensuite il faut bien viser, et c’est là qu’on reconnaît un bon chasseur, voyez, quand il le tue en moins de cinq cartouches. Et ces connards, ils ont aucun respect pour les traditions et ils font du pognon avec, et ça, ça me fait gerber. Vous voulez du beaujolais ? C’est bon. Non, je déconne, je partage pas. »

Le lapin en chocolat, un enjeu politique

En tête de cortège, nous parvenons à échanger quelques mots avec Laurent Wauquiez, qui a revêtu une nouvelle parka en peau de lapin pour l’occasion. « C’est de nos racines chrétiennes qu’il s’agit, explique-t-il. Le chocolat ne fait pas partie de notre culture, il nous vient de populations barbares, païennes et primitives. Le fait qu’il remplace la viande, mets eucharistique par excellence, est symptomatique de la décadence de la France d’aujourd’hui. Nous devons revenir à nos fondamentaux : du sang, du sang et encore du sang. Vous voulez des subventions ? Non je déconne, je partage pas. »

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