Le MEDEF manifeste à Clermont-Ferrand pour réclamer la retraite à 75 ans
La manifestation place de Jaude à Clermont-Ferrand a pris un tournant inédit aujourd’hui avec une manifestation des patrons du MEDEF.
« L’assistant c’est fini, longue vie à l’entreprise ! », peut-on encore entendre le matin du 1er mai dans les rues de Clermont-Ferrand. Sur la place de Jaude, plus 1500 patrons de grandes entreprises se sont rassemblés dans le cadre de la fête du travail pour protester contre les trop bonnes conditions des salariés qui empiètent sur la croissance de leurs structures. Quelques patrons de PME invités étaient aussi présents, mais devaient posséder une centaine d’actions LVMH pour participer à l’évènement. Les manifestants ont hué des passants « car ils n’étaient pas au travail » et ont brûlé le centre Jean Richepin, « un repaire de gens au RSA ».
Fin du SMIC et des cotisations sociales patronales
Sur la place, certains patrons tiraient de faux boulets en plastique sur lesquels il était écrit SMIC. D’autres brandissaient des pancartes « Soignons le cancer des cotisations sociales ». Pour eux, ce 1er mai doit être littéralement la fête du travail. « Les gens doivent travailler dès 16 ans et s’arrêter autour de 75 ans, pour qu’ils profitent d’un ou deux ans de retraite. Le travail, c’est l’assurance de porter économiquement notre pays. », explique Célar Nak, PDG de l’entreprise Exploitos. Si les chefs d’entreprise ne paient plus de charges de cotisations et peuvent fixer elles-mêmes leurs prix, il va de soi que l’emploi devrait exploser en France. « Avec un salaire de 1€ par jour, je suis sûr que je peux embaucher tout le monde », assure le PDG.
Le MEDEF aura donc proposé le remède au chômage et à la stagnation de la croissance. Mais les salariés actuellement au SMIC ou les chômeurs profitant des aides seront-ils compréhensifs ?
