Retard du chantier du FRAC Auvergne : les amateurs ne voient rien et commentent des sacs de plâtre

Alors que le chantier du FRAC Auvergne accuse un retard de six mois, les passionnés n’ont rien remarqué et contemplent des sacs de plâtre et des truelles

Le nouveau FRAC a déjà ravi ses amateurs, et pourtant, celui-ci n’a pas encore été inauguré. Les passionnés du Fonds Régional d’Art Contemporain ont été dupés par les multiples matériaux du chantier qu’ils ont pris pour une exposition. Même le directeur du FRAC Jean-Charles Vergne a cru à la fin des travaux. Il commentait d’ailleurs devant nos journalistes « une nouvelle exposition intemporelle, crée de l’illusion des genres primitifs qui mêle à la terre les racines psychologiques des fondements humains, qui s’ancrent dans une perception encore indéterminée du paraître ». C’est lorsque que Roger, ouvrier de manœuvre, a demandé à récupérer un sac de chaux, que tout a été dévoilé.

« Expropriation de la construction ontique face à l’art modelé »

Les habitués du FRAC ont signé une pétition afin que le chantier soit maintenu. « C’est franchement l’une des meilleures expositions qu’il m’est été donnée de voir. J’adore franchement », raconte Marie, une fervente des expositions. Albertin, passionné du FRAC, voit en ce chantier l’ « Expropriation de la construction ontique face à l’art modelé ». Il poursuit même en des termes élogieux : « Ces tuyaux, ces sacs, ces pans de béton. C’est tout simplement bouleversant. Une véritable révolution artistique », commente-t-il.

Pas de doute, même quand il n’ouvre pas, le FRAC a toujours du succès. L’art contemporain semble décidément indestructible, car ne l’oublions pas, comme le dit J-C Vergne : « Le néant est l’art avant l’art, une déconstruction à construire, l’essence même d’une quintessence évanouie dans l’absence d’une réalité qui ne demande qu’à éclore ».