Enquête : Le « blue monday », un jour classique dans les Combrailles ?
Le lundi 17 janvier est considéré comme le jour le plus déprimant de l’année car il y fait gris et froid, entre autre. Mais dans les Combrailles, tous les jours sont propices à la dépression.
C’est dans la commune de Manzat que se tient l’Amicale des Joyeux Déprimés et que sa présidente, Eglantine-Ginette Badron reçoit ses amis pour qui la vie n’a plus grand-chose à apporter. « L’autre jour, j’ai encore tenté de me suicider en me pendant par la taille », relate Arnold-Aristide, un habitué du cercle. « Mais ça a pas marché. Je suis toujours là. Encore… »
Pour son amie Simonette-Adélaïde, chaque jour est une fête. « C’est vrai, je me demande à chaque fois de quelle façon je vais mourir. Électrocutée ? Écrasée par une meule de foin ? Dévorée vive par mon poisson rouge ? Tant de suspens ! »
Des championnats de déprime
« Pour relever la barre, on a décidé d’organiser deux fois par mois des compétitions amicales », annonce Eglantine-Ginette. « On se retrouve à Giat et on déprime tous ensemble sur différentes thématiques : le réchauffement climatique, la hausse des prix, la présidentielle… On joue collectif comme ça personne ne perd. Même s’il n’y a pas grand-chose à gagner non plus. » Nos reporters présents sur place regardent les alentours. Tout est morne et triste, les maisons sombrent dans la brume grisâtre. Un dernier témoignage nous achève : « Je rêve d’un monde ailleurs, comme dirait le chanteur », confie Gaston-René, un autre habitué du cercle. « Un jour j’irais à Chambon-sur-Voueze avec toi, toutes les nuits déconner… », puis Gaston-René se met à pleurer.