Pollution : La mairie d’Aurillac augmente de 50% le tarif de stationnement des calèches et des chevaux
Afin de lutter contre la pollution dans les centre-villes, la mairie d’Aurillac a augmenté de 50% les tarifs de stationnement pour les chevaux et calèches.
La ville de Paris annonçait ce matin une hausse du prix du stationnement de 50% pour les voitures et l’obligation de tickets pour les motos. Il n’en fallait pas moins pour que cela inspire Aurillac dont le maire, Pierre Mathonier a mis aussitôt en place une mesure identique. « Nous allons augmenter les tarifs pour dissuader les concentrations de véhicules à chevaux, qui concernent 95% du trafic » explique-t-il. En effet, le cheval émet une grande quantité de gaz carbonique et ses déjections ont tendance à accroître le taux de méthane dans la ville.
Les Cantaliens furieux
En leur privant de leurs moyens de locomotion modernes, les Cantaliens digèrent très mal la nouvelle. Pour René, qui se rend tous les jours en bistrot en calèche, cette mesure est « une honte ». Il s’agace : « De qui se moque-t-on ? Je ne vais pas faire 10km à pied chaque jour pour boire un verre de rouge ? » Plus problématique, de nombreux habitants se rendaient à cheval pour leur travail. L’animal demande déjà un entretien onéreux. Accroitre le prix du stationnement n’arrange donc rien. « Payer 20€ par jour minimum pour laisser mon cheval au bord de la rue ou à côté d’un champ, c’est le grand n’importe quoi ! » s’insurge Ginette Bruton, vendeuse de sabots.
Gens d’armes à la surveillance
Enfin, gare à ceux qui ne payeraient pas le stationnement. La mairie a engagé des gens d’armes, une maréchaussée locale, nouvellement équipés d’un matériel sophistiqué : des fléaux et des lances. « Avant ils avaient juste des cailloux, il faut avouer que ça là fait plus peur », reconnaît René. Reste désormais à savoir si les habitants résisteront ou se mettront au pas.