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Insolite : Il veut battre le record du visionnage du film Kaamelott en regardant un court-métrage du frac mais abandonne au bout d’une minute.

Un jeune clermontois de 27 ans a tenté de battre le record de visionnage d’un film, détenu par Arnaud Klein avec Kaamelott. Il a échoué devant un court métrage du FRAC.

Etait-il possible de regarder un film plus de 204 fois d’affilée ? Ce record, détenu par Arnaud Klein avec le film Kaamelott ne demandait qu’à être battu. Hélas, le clermontois Doutrion Tululu a relevé le défi sans y parvenir. Il comptait regarder dans la salle des ambiances un court métrage du Fonds Régional d’Art Contemporain d’Auvergne, intitulé « Évanescence défixée, démesures et incongruité du monde », réalisé par l’artiste moldave Foutaj Degueul, et d’une durée de 13h43. Hélas, l’homme a abandonné au bout d’une minute.

Incompréhension

Doutrion explique n’avoir pas réussi à tenir psychologiquement devant l’œuvre qui lui était présentée. « Cela allait trop loin pour moi, j’ai su tout de suite que je n’allais pas tenir ». Il faut reconnaitre que le court métrage est riche en symbolique et reste complexe à aborder. Dès les premières secondes, on voit une statue sombre en train de chuter dans l’océan, mais elle file comme l’air, jusqu’à tomber dans une forêt sous marine où flottent des maracas. L’écran prend alors l’image d’une mire de chaîne télé des années 1980 et l’on voit au centre une photo d’un enfant mutilé de la guerre du Vietnam qui rebondit sur un tabouret en images de synthèse. Le tout en noir en blanc et accompagné d’un air de violon lancinant.

L’artiste critique un « pseudo amateur du cinéma »

L’auteur moldave Foutaj Deguel a fustigé Doutrion Tululu pour l’annonce de son record, qui a fait beaucoup de bruit pour rien et a surtout dénigré son oeuvre. « Cet incapable est incapable de comprendre le génie et toute la philosophie profonde de ce court métrage. Il faut au moins le regarder une dizaine d’heures pour commencer à en comprendre l’essence. Si au moins il l’avait déjà visionné une heure, il aurait pu desceller l’incompressible légèreté du néant face aux allitérations ontiques des vicissitudes rémanentes ». On ne peut donc que regretter que Doutrion n’ait pas réussi, il en serait ressorti plus cultivé, et surtout doté d’un regard nouveau sur l’art.

 

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