Société

« Dans 50 ans, on se souviendra de nous comme des héros », par Dédé, dans son canapé

Le Coronavirus a transformé un grand nombre de citoyens en héros. Alors que l’on parle abusivement du courage des médecins, infirmiers, pompiers, policiers, caissiers, routiers, agriculteurs, enseignants et tant d’autres, on tend encore à négliger l’héroïsme de ceux confinés chez eux. Dédé est l’un d’entre-eux. 

« Franchement, c’est l’enfer. On peut plus commander des pizzas tous les jours sans recevoir des remarques moralisatrices à la con », raconte Dédé, avachi dans son canapé, une bière à la main. IL regarde une énième série, visiblement attristé. « Maintenant qu’il y a ce confinement, je me sens obligé de faire deux jogging par jour, c’est tendu. Et si au premier les flics me voient, je peux plus ressortir après… C’est hallucinant ». Pour lui comme beaucoup d’autres, jamais la sensation d’état de guerre n’a été aussi forte. « Je pense qu’on vit une situation encore pire que ceux qui ont fait le Vietnam », confie-t-il.

Bière et disputes tous les jours

Dédé pourrait dire qu’il a de la chance, car il est confiné avec sa femme Zézette. Mais depuis que le confinement est total, les disputes sont nombreuses « Avant je ne la voyais pas, elle faisait les courses ou elle était au boulot, maintenant c’est atroce », raconte Dédé. Sa femme, elle, n’en peut plus « Je ne peux plus me farcir ce con. Il ne fait rien à la maison, il passe son temps sur le canapé à boire des bières, c’est pathétique. » Heureusement, tout n’est pas noir dans ce climat tendu. Dédé se veut philosophe : « Dans 50 ans, on se souviendra de nous comme des héros. J’ai conscience de servir ma patrie et d’être exemplaire ». Espérons que beaucoup de Français suiveront son exemple.

 

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