Une jeune auvergnate native d’Aurillac a été retrouvée hier soir totalement ivre et à demi consciente dans les rues de la capitale cantalouse. Des passants l’ont fait revenir à elle à l’aide d’une croute de Salers. D’après les témoins, elle voulait se rendre saoule pour danser une bourrée.
« Quand on l’a croisé, elle était complètement à l’ouest. Elle a mangé deux panneaux directionnels, s’est emplâtrée sur le trottoir, s’est écrasée contre une vitrine », raconte Geneviève Crubrinbrou, une passante venue en aide à la pauvre femme. « Ceci dit, sa danse se rapprochait un peu d’une bourrée traditionnelle. On était honnêtement pas si loin », reconnait-elle. L’état d’ivresse de l’Aurillacoise serait à l’origine dûe à une confusion. Elle aurait délibérément bue dix litres de Birlou (une liqueur à base de pomme et de chataîgne) afin d’être apte à danser une bourrée. Hélas, être bourré et danser une bourrée sont deux choses différentes, malgré le fait qu’il existe certaines similitudes.
Les professionnels bourrés de la bourrée partagés
Au lendemain de cette affaire, les avis sont partagés dans le Cantal. Pour Edmond Piquole, régulièrement fêtard depuis 1987, et danseur professionnel de Bourrée, l’exemple de cet Auvergnate est à méditer. « Certes, dix litres c’est trop. Mais le résultat final semblait intéressant. Peut-être faudrait-il essayer avec un litre seulement ». Pour d’autres, ce comportement est totalement inacceptable. Clarinette Sandrine condamne cette attitude : « La bourrée est une danse appliquée, on ne se saoule pas comme en Sibérie. Si on veut faire n’importe quoi, c’est après le spectacle », lâche-t-elle, énervée, avant de reprendre un remontant. Espérons que ses conseils seront suivis.