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A. Benalla soupçonné de violences sur des festivaliers à Aurillac en août 2016

Le proche collaborateur d’Emmanuel Macron est poursuivi pour soupçons de violence en réunion, usurpation de fonction et port illégal d’insignes réservés à l’autorité publique. Alexandre Benalla est aussi entendu pour l’utilisation illégale de ses passeports diplomatiques après son licenciement. Mais les affaires pourraient ne pas s’arrêter là… Un nouvel élément devrait en effet s’ajouter cette liste, déjà longue, et il concerne le festival d’Aurillac !

En remontant le fil des déplacements d’Alexandre Benalla sur plusieurs années, les enquêteurs ont découvert que l’homme était présent à l’édition 30 bis du Festival Éclat à Aurillac au mois d’Août 2016. C’est lors de cette édition qu’avaient éclaté des violences entre festivaliers et forces de l’ordre. Le dispositif de sécurité renforcé qui avait été mis en place avait été dénoncé par les participants de l’événement qui l’avaient perçu comme une privation de liberté et une apologie de “l’État Policier”. Les tensions avaient abouties à une scène de guérilla urbaine où s’affrontaient festivaliers à la reconquête de leurs droits et CRS en plein exercice de maintien de la paix.

Des coups de pieds aux festivaliers

En recoupant les données de l’affaire Benalla avec les images des affrontements du Festival Éclat, il est apparu que comme à son habitude l’ex-collaborateur du Président de la République était venu grossir les rangs des CRS. Alexandre Benalla était coiffé d’un casque et portait un gilet pare-balle, une matraque télescopique, un bouclier anti-émeute et deux flashball. Des images le montrent entrain de donner des coups à des festivaliers désarmés, notamment à un individu de confession punk mais aussi à une jeune femme qui tente de se protéger à l’aide d’un djembé ou encore un rottweiler muselé qui avait perdu son maître dans la cohue. Ces individus avaient porté plainte, plaintes depuis restées sans suite .

“Une demi-douzaine de passeports par terre”

Nous avons contacté Philippe et Didier*, deux CRS au cuir solide, amis d’Alexandre Benalla. Ils n’ont pas souhaité répondre à nos questions concernant sa présence dans leurs rangs mais l’ont défendu, ses actes relevant d’après eux de la légitime défense. Didier a souhaité ajouté : “Personne se serait rendu compte de sa présence mais, dans la débandade, il a accroché la poche de son jeans et ça a laissé tomber une demi-douzaine de passeports par terre”.

Ces nouveaux éléments antérieurs aux chefs d’accusation du premier Mai 2018 seront versés dans le dossier du prévenu qui ne cesse de grossir de jours en jours.

* Les noms ont été modifiés afin de protéger les personnes concernées.

 

©Photo Benalla : C. ARCHAMBAULT / AFP

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