Enquête : Combien étaient les Gilets jaunes à Saint-Éloy-la-Glacière (Livradois) ?
0, 0,5, peut-être un ou un sanglier selon les rumeurs, et même jusqu’à 2 selon Roger, grabataire vivant à Ambert. Les chiffres fluctuent concernant la marche pacifiste des Gilets jaunes ce samedi à Saint-Éloy-la-Glacière, dans le Livradois. A l’aide de plusieurs milliers de photos, notre équipe a recompté.
Depuis samedi soir, personne n’a contesté le comptage de 0 manifestant à la marche pacifiste de Saint-Éloy-la-Glacière. Pourtant, notre journaliste, censé couvrir l’évènement, était resté à Ambert à manger de la fourme. Son comptage est donc faux. Face à l’étonnante absence de réactions et de commentaires, nous avons décidé de retrousser nos manches et de fournir une information fiable, en mobilisant tous nos journalistes, plutôt que de couvrir de réels sujets.
Des sources diverses
Nos confrères de l’Oignon du Cantal nous annoncent « qu’ils n’étaient pas là et qu’ils n’en savent au final rien du tout. » Cependant, Gaston, un écureuil roux aperçu sur les lieux, aurait peut-être vu des manifestants. Mais combien? Impossible par ailleurs de retrouver l’organisateur de la marche, que personne ne connaît, même chez les habitants de Saint-Éloy-la-Glacière, comme Huguette. Celle-ci nous accueille froidement : « Mais qu’est ce que vous foutez là? Il ne se passe jamais rien ici! » Un refus de communication embarrassé ou des propos sincères ? La préfecture n’a pas non plus souhaité répondre à nos questions, jugeant qu’il y avait plus urgent.
Des doutes planent encore
Finalement, avec l’aide d’environ 1500 photos satellites sélectionnées par notre équipe et une photo d’archive de 2016, nous avons procédé à plusieurs recomptages. Il n’est pas facile de donner un chiffre précis. Un manifestant est peut-être caché derrière un conifère, un autre dans une congère de 2cm,. On devine probablement un sanglier tout au fond à gauche, à moins qu’il ne s’agisse d’une branche. Nous estimons ainsi le nombre de Gilets jaunes compris entre 0 et √7. Une enquête, qui, à n’en pas douter, devrait calmer les ardeurs des habitants du Livradois et redorer l’image de notre journal.
Une contre enquête rigoureuse me permet de confirmer la présence bien réelle d’un homme derrière un conifère. et m’a permis de recueillir un témoignage direct, recueilli auprès de l’intéressé, infirme les conclusion de votre envoyé spécial. Et il ne s’agit d’un nullement d’un gilet jaune.
Armand L…. contenait depuis un certain temps une envie naturelle. Mais le pression vésicale se faisant plus intense, il décide de s’arrêter pour répondre à l’appel de la nature. Mais, au lieu de s’afficher pieds écartés sur le borde la route, comme le font bon nombre d’automobilistes. Pour soulager sa vessie il choisi un endroit plus discret et s’installa, en toute tranquillité, derrière le conifère et gouta ainsi, en toute quiétude, au plaisir de libérer sa vessie. La méprise est toutefois compréhensible en ce qui concerne le port d’un éventuel gilet jaune. Armand L… me confia qu’il portait se jour là le pullover couleur jaune canari que lui avait tricoté sa maman et offert le matin même. « pour mon anniversaire » précisa-t-il tout ému.
Enfin comment peut-on parler de congère, même de petite taille, alors que la température extérieure était particulièrement douce de puis plusieurs jours? Comment enquête de terrain sans concession aurait dû compléter les photos satellites. Mais, visiblement, l’attrait de la fourme d’Ambert a été le plus fort pour votre journaliste et pour l’ensemble de l’équipe. Une une étude récente, en cout de vérification, fait état d’addiction possible à ce délicieux fromage chez certains sujets prédisposés. La dépendance addictive semble renforcé lorsque la fourme est accompagnée de l’absorption d’une quantité significative de Côte d’Auvergne. Ce qui se traduit par des effets hallucinogènes (proches de ceux procurés par la consommation d’un champignon que l’on peut récolter à la bonne saison dans les monts du Livradois). On donc expliquer le manque de précision de cet article.
La réalité est tout autre. Et les habitants de Saint-Éloy-la-Glacière peuvent s’enorgueillir de compter parmi eux deux gilets jaunes, qui n’ont pas souhaité être identifier. S’il ne n’ont pas été vu dans leur commune, c’est qu’ils ont covoituré avec le gilet jaune de Comainchinoit et les deux de Monthon-sur-La Dore.
Ensemble ils avaient prévu de se rendre au péage d’autoroute le plus proche pour participer au barrage filtrant établi depuis quarante huit heures.
Mais, s’arrêtant pour une petite pause bien légitime « chez Jeannette et Robert » restaurant à la carte alléchante, ils n’en ressortir que tard dans la soirée sans être en mesure d’atteindre le but de leur voyage. Ce qui explique leur volonté farouche de conserver l’anonymat.
Voilà la vérité rétablie concernant les gilets jaunes Saint-Eloi-la-Glacière. Faut-il la rendre publique? Doit ont-la ranger au fond d’un tiroir et l’oublier par peur du scandale qui pourrait en découler? Seule l’équipe rédactionnelle, en son âme et conscience, peut en décider.
Pour ma part je reste à la disposition de la rédaction, à laquelle j’offre, gracieusement, le résultat de cette enquête.
Miguel PASSOVIDA,
Journaliste d’investigation frit lance.
Salutations Miguel Pasodiva !
J’en conviens, je réponds fort tardivement. Votre analyse est fort précise et je l’avoue d’une grande rigueur journalistique qui nous a scotché. Vous avez par ailleurs souligné quelques éléments compromettants qui laissaient penser que notre article était ponctué d’erreurs… Notre journaliste en effet sur place, était plus attiré par le pouvoir légendaire de la fourme d’Ambert que par Saint Eloy La Glacière. Faut-il toutefois en conclure que notre journaliste a bu sans modération du Cötes d’Auvergne et a ensuite eu des hallucinations ? Je ne franchirai pas ce pas. Nos journalistes sont sobres (la plupart du temps) et n’ont pas eu d’hallucinations depuis une belle lurette (quand l’un d’eux dit du bien des Combrailles en croyant y voir une alliance entre la modernité et des paysages authentiques).
Quant à votre vérité énoncée dans vos propos… Qu’en dire ? Nous acceptons le résultat de cette enquête, reconnaissons son professionnalisme et sa rigueur. Mais nous ne pouvons toutefois contester notre propre article, même s’il ne vaut rien et ne fait preuve d’aucune véracité dans ses propos… Notre information se veut sûre et professionnelle. En revanche, nous espérons que d’autres commentaires tout aussi précis viendront, car nous avons du plaisir à lire de véritables journalistes d’investigations.
Terry Toirachié