BAC PHILO : Notre corrigé de la question «Quel besoin avons-nous de chercher la vérité ?».
Quoi de plus naturel qu’un journal toujours au plus près de l’actualité comme le notre et cherchant à reproduire la véracité des faits se penche sur l’une des questions du bac de philosophie qui avait lieu lundi. Cette question, la voici : «Quel besoin avons- nous de chercher la vérité ?» Afin de répondre à ce questionnement hautement symbolique pour nous, nous vous en proposons un corrigé simple et à la portée de tous, avec de nombreuses ouvertures.
MOUVEMENT
I- On commencera par s’interroger sur la symbolique dépeinte et la symbolique déconstruite, et sa réinterprétation dans un champ ontique.
A- L’indexation des corps de vérité par l’introspection néglige naturellement le rapprochement de l’être face à l’observé. Il convient évidemment pour l’élève de s’interroger sur la distanciation subsumée par l’incompressibilité des savoirs et d’en déstructurer la matière pour partir à la recherche de la vérité, et par la même de ce qui est.
B- L’accord déshumanise s’il se fait par corrélation des propres facteurs de l’être unique dans sa pensée. Il fallait absolument citer la phénoménologie de l’esprit de Hegel et l’apport de la condition de la sur-discipline englobante comme persuasion d’une vérité annihilant les autres disciplines.
TRANSITION : Il est impératif pour l’examinateur de lire dans la transition quelques lignes sur la réminiscence de l’observant appuyée par l’argumentation sur le concept du Tractatus logico-philosophicus de Ludwig Wittgenstein en convenant de sa reconsidération de la logique et de son influence sur le positivisme logique et sur la philosophie analytique
II- L’élève ciblera sans hésiter Arthur Schopenhauer et son ouvrage De la quadruple racine du principe de raison suffisante afin d’argumenter sur la théorie kantienne de la connaissance
A- Normalement, tous les bacheliers possédaient les arguments : La connaissance est crédule, elle se borne à des dialectiques édictées par les cogitos des civilisations maîtresses. Néanmoins, elle énonce, notamment par le sophisme, l’expression d’un rapport ontique au savoir qui se rapproche de l’idéalisme.
B- Après ce A- certes à la limite de l’enfantin, l’élève tentera de déconstruire philosophiquement les illusions de vérité en démontrant, par une critique savante de la métaphysique et en citant Nietzsche, que les sceptiques pointent idéalement les bornes de la vérité et que les dogmatiques, comme Roland Barthes, ne peuvent constituer comme tel un ensemble véritable sans faire preuve d’un certain déterminisme.
CONCLUSION
Il était conseillé de terminer par une citation d’un philosophe ou un questionnement personnel incluant une référence d’un grand auteur. Ainsi, l’élève pouvait terminer par cette citation de Heidegger : “Le Dasein est un être des lointains” (Etre et Temps) en définissant le Dasein en une soixantaine de lignes, ou expliquer succinctement en une page l’intemporalité de la dogmatique sur une réinterprétation calquée de la mémoire en tant que témoignage conscientisé.
Si vous n’avez rien mis de tout cela : La rédaction penche alors pour une note inférieure à 4/20. Une citation de Heidegger peut sauver la mise et faire grimper le bachelier à environ 5.
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