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Michelin rachète Clermont-Ferrand

Grâce aux 970 départs volontaires, l’entreprise de pneumatique aurait racheté l’agglomération de Clermont-Ferrand et promis de la rebaptiser Michelinville dans les mois à venir. Info réelle ou intox ?

« C’était cela ou l’entreprise délocalisait son siège sur Paris », confie le maire, Olivier Bianchi.  « Pour sauver l’économie nous avons vendu la métropole… Grâce à cela, nous aurons, je l’espère, le plein emploi ! ». Jean-Dominique Sénard, actuel PDG du groupe et ses administrateurs ont immédiatement annoncé des nouveautés pour la suite, relayées prudemment par la presse.

Culture et architecture : la ville transformée ?

Selon le CA de l’entreprise, les habitants auront pour gentilé les michelinois.es, les statues de Vercingétorix et du général Desaix à Jaude seront remplacées par celles des frères fondateurs Michelin, l’équipe de rugby locale reprendra son nom d’origine, à savoir l’Association Sportive de Michelin (et non plus de Montferrand) et ses joueurs verront leurs pieds remplacés par des roues pour de meilleures performances. La cathédrale sera renommée Saint-Bibendum et les michelinois.e devront vénérer le saint en brûlant des pneus chez eux. Les livres d’histoire devront mentionner que les frères fondateurs ont inventé la roue à la Préhistoire. N’oublions pas que l’antenne au sommet du Puy-de-Dôme sera remplacée par une statue gigantesque de Bibendum et que des pistes d’essais pour les pneus seront aménagées sur les pentes de la Chaîne des Puys.

Économie : de nouvelles usines et le plein emploi ?

Ce sont les annonces qui laissent les experts les plus sceptiques. Économiquement, la ville devrait retrouver le plein emploi. La majorité des postes à pourvoir seront ouverts dans de nouvelles usines d’assemblage construites sur les terrains vacants entre le site de Ladoux et la quatre voies qui mène à Riom. A noter entre autres le nombre élevé de postes de mannequin de crash-test pour véhicules équipés des pneus Michelin… Par ailleurs, l’entreprise donne des signes d’ouverture puisque bénévoles et retraités pourront, s’ils le souhaitent, intégrer le groupe et réaliser tous les produits dérivés possibles et imaginables pour passer le temps. La nouvelle monnaie locale sera, sans surprise, le pneu. Les pièces, dont le pourtour sera muni de gaine de caoutchouc, seront alignées sur le prix de l’étalon-hévéa (arbre dont on extrait le caoutchouc).

De fausses annonces et une réalité toute autre ?

Certains syndicats s’inquiètent de cette acquisition un peu trop facile. « Ce projet est clairement n’importe quoi », s’alarme Sigebert Brutindon, responsable CGT. « On se moque de nous ! » De nombreuses sources semblent plutôt indiquer que le Conseil d’Administration de l’entreprise Michelin prévoirait en réalité de délocaliser toute son industrie et ses services au Tadjikistan ou, en plan B, de remplacer les habitants de Clermont-Ferrand par des Phillipins payés au seuil de gratuité. Pour éviter la grogne populaire, le C.A prévoirait d’offrir aux habitants des magnets et une cabane dans les Combrailles. La perte pour Clermont Métropole serait énorme.

Intox ou réalité ? Il n’y a désormais plus à espérer que le projet roule. Bonne chance à Michelinville !

 

 

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