Auvergne

Crise diplomatique entre la Russie et Craponne-sur-Arzon. Un ex-agent russe de KGB empoisonné ?

Depuis vendredi dernier, un parfum de guerre froide flotte dans les rues de Craponne-sur-Arzon en Haute-Loire. En effet, au cours des dernières 24 heures, la tension est montée d’un cran entre les autorités municipales de la cité alti-ligérienne et le Kremlin après les dernières révélations du porte parole de la gendarmerie de Craponne. « Les analyses de sang envoyées en urgence au laboratoire du Puy-en-Velay sont formelles « , nous confie Francis Bertrand le brigadier. « Nous avons désormais la preuve que Monsieur Jean Bourguf qui s’est écroulé en pleine rue vendredi dernier a été la victime d’un puissant agent neurotoxique de classe militaire produit exclusivement par la Russie. »

Un restaurateur alti-ligérien ex-agent du KGB ?

Mais pourquoi Jean Bourguf, paisible restaurateur à la retraite de 73 ans a-t-il été la cible  des forces spéciales russes ? Le mystère a été vite levé.  La véritable identité de la victime a été découverte après une investigation minutieuse menée par la police auprès des clients du bar-tabac Chez Simone où Jean Bourguf avait ses habitudes. Le Craponnais s’appelle en réalité Alekseï Abakoumov. Il s’agit d’un ancien commandant du KGB qui avait trouvé refuge à Craponne en 1992 après l’implosion du régime soviétique. En 1993, il avait ouvert un petit restaurant avec une carte proposant de nombreux plats traditionnels russes.

Laurent Mirmand, le maire de Craponne, ne cache pas sa colère et son inquiétude : « Comme semblent le démontrer les derniers éléments de l’enquête, nous pensons que M. Bourguf a subi les représailles de Moscou en dévoilant dans les colonnes du dernier bulletin municipal les secrets de la recette du Bortsch, un plat traditionnel russe à base de betteraves, de viande et de choux ». Le premier édile de la commune du Livradois-Forez menace : « Nous allons prendre des mesures énergiques car nous ne pouvons tolérer les ingérences d’une puissance étrangère sur notre sol ». Les réactions russes ne se sont pas faites attendre : « Ces allégations sont ridicules », réagit Serguei Lavrov, le chef de la diplomatie russe.

Inquiétudes de la communauté internationale

Les premières sanctions contre la Russie ont été votées aujourd’hui par le conseil municipal de Craponne qui a gelé les avoirs d’un Livret A d’une habitante de la commune qui avait visité Saint-Pétersbourg l’été dernier. De son côté, Moscou réfléchit à une option militaire. Devant l’escalade des tensions, le conseil de l’Otan a été réuni en urgence. Le président des Etats-Unis Donald Trump et le maire d’Allègre ont déjà apporté leur soutien aux élus de Craponne. « Nous ne tolérerons aucune autre incartade de Vladimir Poutine contre l’un de nos plus anciens et de nos plus fidèles alliés », avertit Gilbert Meyssonnier, le premier élu d’Allègre.

À suivre dans notre prochaine édition.

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