Les élus du Cantal installeront en personne le rail du futur TGV Paris-Aurillac
Alors que le rapport Spinetta préconise de fermer 9000km de lignes ferroviaires secondaires en France, le Cantal se mobilise pour la sauvegarde de ses réseaux ruraux mais également la création d’une nouvelle ligne à grande vitesse Mouriou – Aurillac – Mauriac – Paris – Lille – Amsterdam. Les élus envisageraient même des extensions pour Londres, Milan, San Francisco ou encore Tokyo.
Face à la réticence de la SNCF, les élus du Cantal, et notamment le sénateur Bernard DELCROS, le conseiller régional Dominique BRU, le président du conseil départemental Bruno FAURE, le maire d’Aurillac Pierre MATHONIER et enfin le député Vincent DESCOEUR, ont décidé d’acheter ensemble de l’acier, des brouettes, des pelles et des gravats et ont commencé la création de la nouvelle ligne. « C’est un travail éprouvant, le plus dur est de construire sur des terrains privés sans se faire remarquer, on tente de rester discrets », avoue le sénateur M. DELCROS.
Les travaux accaparent tout le temps des élus. « J’ai installé deux rails et j’attaque là le creusement d’un tunnel, mais j’aurais besoin de quelques bières », lâche, épuisé, M. DESCOEUR en plein effort. M. BRU s’occupe quant à lui de dynamiter la pierre. « Je me suis inspiré d’une technique ancestrale corse », nous explique t-il.
Les travaux pourraient mobiliser les élus des générations à venir. En effet, les politiques actuellement en fonction estiment qu’il faudra plus de 50 ans pour relier dans un premier temps Mouriou à Aurillac au réseau LGV.