Pour 79% des français, les fêtes ont été un calvaire. Les motifs avancés par les personnes interrogées sont généralement très personnels. « Papa ne sait toujours pas à quoi j’occupe mes journées et pense que je glande grave », se lamente Grégoire qui tente péniblement de faire fortune en collectionnant des capsules de bière. « Ma belle-mère m’a offert un échantillon du soin sublimateur Yves Rocher à la vanille de Madagascar parce qu’elle y est allergique », pleure Maria, candidate malheureuse à Miss Combrailles 2017, en se mouchant bruyamment.
Mais les parents et beaux-parents ne sont pas les seuls mis en cause. « Mon beau-frère sent toujours la vieille chaussette sous les bras et ne comprend pas pourquoi il galère avec les meufs, et ma belle-sœur a reproché à la cousine par alliance au second degré d’avoir mis le même parfum qu’elle exprès pour l’emmerder », confie Kader, complètement insensible aux problèmes de sa famille car privé d’odorat depuis son amputation du nez. Quant à Caroline, contractuelle de l’éducation nationale chargée des hand-spinners, elle nous raconte, lasse, que son neveu a tué son hamster le 24 au soir et a pleuré toute la journée de Noël pour en avoir un autre. Elle ajoute qu’elle aurait perdu ce jour-là 15% d’audition à chaque oreille.
Les français n’en peuvent plus et redoutent déjà Pâques. Selon le code civil, il n’y aurait aucune solution pour échapper au ras-le-bol. Encore une grogne à laquelle les politiques restent sourds. Seules les drogues dures pourraient les soulager radicalement mais elles ne sont pas autorisées. Des sociologues ont constaté en revanche qu’un abonnement aux Journal des Orphelins de France améliorait grandement l’humeur des dépressifs familiaux.
