Une randonnée testée par Terry Toirachié
Treizième volet d’une longue série : « récits de rando » avec des propos subjectifs et de mauvaise foi, mais toujours avec une fin heureuse !
Nichée à côté de Arfeuilles, aux frontières de la Montagne Bourbonnaise, au hameau de la Croix du verger plus exactement, la randonnée de la cascade de la Pisserotte est une véritable révélation, aussi bien en raison de son manque totale de balisage que sa capacité à proposer des chemins pourris et des habitats proches de l’effondrement. Le randonneur découvrira avec émerveillement une cascade à étages intrigante, s’il ne s’est pas perdu avant. Récit d’une randonnée à faire et à refaire, ou pas !
Pour cette balade encore peu connue, étape à Vichy, une ville célèbre pour son architecture remarquable et ses parcs de qualité.
Nous arrivons au parking. Toute la majesté du Bourbonnais est présente. Le temps est un peu à la pluie et à l’orage mais nous sommes des fous, nous n’avons guère peur de quelques gouttes !
Il fallait avoir confiance. La pluie cesse rapidement. Nous pouvons désormais entrevoir les premiers trésors cachés de la balade.
Début juillet, nous sommes en pleine période des soldes. Profitez-en ! Ce superbe T-shirt noir est à 0€ seulement. À décrochez avant l’hiver prochain !
La pancarte du début de la fin. Crédules, nous ne suivons pas la carte. Pourquoi faire puisque nous avons des pancartes high-tech qui nous indiquent la route à suivre ! Ce balisage de qualité nous conduit alors tout droit dans les bois, où nous descendons sur un kilomètre avant de brusquement longer la rivière du Barbenan en sens inverse de notre direction… L’échec se profile !
Tandis que l’orage gronde, nous retournons sur nos pas. Nous retrouvons des marqueurs indispensables qui nous rappellent que nous nous rapprochons de notre point de départ. Il ne manque plus qu’une brosse à chiotte en guise de pancarte.
Enfin j’ai décidé de regarder la carte. L’amie qui m’accompagne n’a rien osé dire. Mais promis, nous n’allons plus nous perdre ! Nous prenons désormais la bonne route (celle qui était à l’opposée de la pancarte « Cascade de la Pisserotte », on est cohérent dans le Bourbonnais).
Après quelques hectomètres, enfin une nouvelle indication ! Et de qualité ! Le SIVOM ne s’est pas planté, à l’inverse du panneau.
La cascade de la Pisserotte est féérique ! Elle n’est pas simplement bucolique, elle est aussi élégante et gracieuse, une docile expression de la nature teintée de merveilleux et de mélancolie. On voudrait déclamer tout de suite un long poème, mais nous tombons sur une chaussette, et c’est encore plus rare qu’une cascade. Pourquoi l’ignorer ?
Nous franchissons à nouveau le Barbenan pour nous rendre au Moulin du Mas, un bâtiment en état neuf ornementé des plus beaux atouts de l’époque rurale. Cette roue rappellera notamment que jamais le rouillé n’a été aussi beau qu’en pleine nature et abandonné.
L’intérieur du moulin est rassurant. Apaisés, nous entrons dans ce lieu de contes, qui ravivera les meilleurs souvenirs de notre enfance.
À l’intérieur du-dit moulin, rien ne semble vouloir nous empêcher d’avancer. Nous pourrions rester ici des heures. J’adore l’Allier.
Nous avons été mauvaise langue avec le balisage, il existe bel et bien ! La seule différence, c’est qu’il n’a pas été changé depuis 1972.
Après le moulin du Mas, voici le début du hameau du Mas. Tout aussi immersif et captivant.
Sur les méandres du retour, nous découvrons quelques curiosités locales. Même si celles-ci sont moins impressionnantes que celles du Cantal ou de la Haute-Loire, on peut estimer que le Bourbonnais se défend plutôt honorablement.
À la fin de la balade, enfin un beau panorama sur le territoire s’offre à nous, ainsi que ce sac ayant contenu…
Non, on ne veut pas savoir.
Et c’est le retour ! Oui je sais, vous avez déjà vu cette photo, mais j’aime tellement ce panneau de parking !
Il semblerait qu’il ne manque qu’un seul élément à ce compte-rendu de balade, mais je ne parviens pas à deviner quoi. Pourtant, cette fois-ci, j’ai vraiment eu le sentiment de relater toute l’exactitude du vécu. Ah si ! Ça me revient, il y avait un truc bizarre qui faisait du bruit !