Une Ukrainienne se réfugie à Jussac (Cantal) et ne voit aucune différence. « Tout n’est que ruines », s’inquiète-t-elle.
Une Ukrainienne qui fuyait les bombardements russes a atterri hier à Jussac (Cantal), mais a cru qu’elle était retournée à Marioupol.
Des commerces fermés, des maisons désertées sinon en ruines. Pourtant Tchernobylia n’est pas retournée en Ukraine. Elle a simplement été accueillie à Jussac dans le Cantal… La désillusion est grande pour cette Ukrainienne de 31 ans qui pensait refaire sa vie dans un village paisible de France. « Les gens sont très gentils, ce n’est pas le problème. Mais il y en a très peu. Tout semble abandonné ici », se désole-t-elle. Inquiète, elle vérifie au cas où si les Russes ne sont pas à proximité.
« Des ruines partout »
L’Ukrainienne, qui venait la ville assiégée de Marioupol, pensait qu’elle avait été conduite dans un village de la banlieue de Kiev. Il a fallu toute la persuasion des habitants pour la convaincre. « Il y a des ruines partout. Ce n’est que lorsque le maire m’a fait manger un morceau de fromage exceptionnel que j’ai compris que je n’étais plus en Ukraine », témoigne-t-elle.
Partir à Messeix ?
La réfugiée cherche désormais un emploi. Le village ayant perdu 90% de sa population sur les cinquantaines dernières années, de nombreux postes sont à pourvoir. Cette dernière pourrait notamment devenir fromagère ou éleveuse, mais hautement diplômée, elle préférerait un poste plus valorisant. D’autres pistes ont été évoquées à Messeix ou Saint-Eloy-les-Mines (Combrailles), mais sauront-elles la convaincre ?