Rentrée scolaire dans le Cantal : Les deux élèves du département retrouvent leur buron
La rentrée scolaire dans le Cantal diffère de toutes les autres. En effet, le département ne compte qu’une seule école – un buron aménagé- qui devrait accueillir les deux élèves du territoire, âgés de six et huit ans.
Par manque de population et de moyens, le Cantal ne devrait pas pouvoir accueillir plus deux élèves cette année. Avec peine, le département a recruté en guise d’instituteur un paysan ivrogne âgé de 74 ans et natif de Murat. L’homme devrait faire l’affaire et respecter la distanciation sociale. « J’ai jamais vu de mômes dans ma montagne depuis trente ans. Je ne sais même plus ce que c’est », raconte-t-il. Les enfants, Fernand et Georgette, sont eux ravis d’aller dans le buron. « J’espère que là-bas il y aura à manger. Maman me dit que c’est le plus gros avantage de l’école », espère Georgette.
Salers et aligot au programme
« On ne suit pas les recommandations à la con du ministère. Ici, on apprend local », grogne l’instituteur. L’homme ne sait pas ce qu’est une science. Il reconnait aussi n’avoir jamais eu un seul cours de français. En revanche, il saura parfaitement enseigner aux élèves l’art de la préparation de l’aligot. Dans sa sacoche, le prof dispose également une tranche emballée de viande de salers. « Il faut qu’ils apprennent à la cuire à cœur, c’est l’essentiel », confie-t-il.
Enfin, les enfants ne devraient pas échapper à l’alcool. « Moi, franchement, je ne pouvais pas supporter l’école sans boire », raconte-t-il. Les élèves devraient adorer la rentrée !