C’est un petit coup de tonnerre qui a frappé le ciel clermontois suite à l’annonce d’Air France de mettre fin aux liaisons entre Clermont et Orly. A la place, une timide liaison entre Clermont et Paris en biplan est proposée pour un seul passager.
« On se moque clairement de nous, qui veut aujourd’hui aller de Clermont à Paris tout simplement ? », s’insurge Nicolas Pelerin, Directeur de l’Aéroport de Clermont-Ferrand Auvergne. Depuis bien des années déjà, les Auvergnats ne sortent plus de leur territoire et rares sont les inconscients prêts à se rendre à la capitale. « Les vols Air France vers Paris comptaient environ deux passagers par voyage, c’est pour cela que la ligne a été supprimée », précise le directeur. La solution de secours, un biplan piloté par René, un habitant d’Aulnat, devrait donc suffire.
Un trajet de sept heures
« Mon biplan peut transporter un seul passager et un petit bagage. Le trajet dure sept heures », explique René Glustin, l’heureux pilote à qui l’aéroport a offert une piste entière. Seul hic, l’avion reste plutôt limité, et doit refaire des haltes sur la route, notamment à Montluçon, Nevers et Orléans. « Généralement, les gens voient à quel point le paysage se dégrade quand on monte vers le nord, et beaucoup sautent en plein vol », raconte, amusé, René. Autre inconvénient, il arrive parfois que de la toile se déchire ou que l’hélice se détache.
Jet privé de Jean-Yves Gouttebel
La dernière solution pour palier la suppression des vols Air France reste le jet privé du président du département Jean-Yves Gouttebel. Mais l’homme a refusé de prêter un seul siège à quelconque passager. Un choix regrettable, surtout quand on sait que l’élu réalise un vol Clermont-Paris deux fois par semaine pour aller cirer les chaussures d’Emmanuel Macron avec de la fourme d’Ambert.
