Les nouveaux panneaux solaires sur la statue d’Urbain II suscitent la polémique
L’installation de panneaux solaires de la société SunRise sur la statue d’Urbain II à Clermont-Ferrand divise la population.
Depuis plusieurs années, Clermont-Ferrand souhaite devenir une métropole régionale du XXIème siècle, pleinement ancrée dans les objectifs du développement durable. Pour cela, la ville installe des éoliennes sur les bâtiments du centre-ville ou encore des panneaux solaires sur chaque espace disponible. Cependant, l’absence de concertation avec les habitants divise. L’installation de panneaux solaires recouvrant intégralement la statue d’Urbain II place Victoire a mis le feu aux poudres. « On marche sur la tête » a notamment hurlé l’opposition. Mais on tente à la municipalité de vanter les mérites du projet.
L’opposition joue la carte de l’autoroute place de Jaude
Les locaux sont très divisés sur cette initiative. Certains défenseurs du patrimoine crient à l’hérésie « C’est un vrai massacre, pour éclairer deux réverbères ont détruit un monument national », s’exaspère René. Mais pour certains écologistes, l’initiative a du sens « Il faut oublier ses vieilles pierres et les mettre au service d’une société moderne », argumente Jean-Edmond, ingénieur. L’opposition principale de droite compte jouer des divisions en vue des futures élections municipales et avancent déjà ces projets : une deux fois deux voies place de Jaude, l’installation d’un derrick à pétrole place de la Poterne ou encore l’interdiction des vélos. Face à ces projets contrastés, les Clermontois devront donc faire un choix radical. Pour l’heure, les partisans du photovoltaïques comptent bien se faire remarquer. Certains ont même accepté de porter sur leur dos des panneaux solaires toute la journée pour charger leur téléphone portable. La ville est plus que jamais au cœur du débat social et environnemental.