Insolite : Une clermontoise parvient à être acceptée par des habitants du Velay au bout de seulement 30 ans.

Une Clermontoise est parvenue à son travail au Puy à être intégrée finalement par des habitant du Velay. Une exploit rarissime. Elle raconte.

Gignette Brutin est Clermontoise. Elle s’est installée à raison de trois jours par semaine dans le Velay dans le cadre d’un travail administratif au Puy-en-Velay. « Au début, tout était normal. Personne ne m’adressait la parole, les visages étaient durs et fermés. Les locaux discutaient entre eux. A midi, ils me demandaient de manger sur une table seule. Mais c’est la tradition dans le Velay, donc je n’ai pas cherché à me plaindre », raconte-t-elle. Mais la chance va finalement sourire à cette « étrangère », puisque rapidement des améliorations inattendues se produisent. « Ils ont commencé par me jeter des restes lors des repas. Puis certains matins, quelques uns me disaient bonjour, et cela seulement au bout de cinq ans ! ».

« Nous avons même pu échanger une phrase »

En raison d’un travail régulier avec les locaux, ainsi que des courses faites sur un petit périmètre, Gignette se crée un réseau. « Au bout de dix ans, j’ai senti un début de confiance. On m’a même une fois salué par erreur par mon prénom, c’était incroyable », explique-t-elle, encore sous l’émotion. Mais c’est surtout entre la 20ème et la 30ème année avec les locaux que la Clermontoise a fini par se sentir presque intégrée : « Au bout de 25 ans, on m’a dit que je pouvais avoir le droit de me garer dans le parking de mon lieu de travail, cela m’épargnait les 10€ quotidien de stationnement. Je n’en revenais pas ». Aujourd’hui, la puydômoise se sent enfin acceptée. Elle peut regarder ses collègues jouer aux cartes et même parfois leur adresser la parole. Un véritable cas d’intégration, après seulement trente ans, qui devrait enfin tordre le coup aux préjugés sur le caractère fermé des habitants du Velay.