Qui sont « les convois de la truffade », cette alternative auvergnate des convois de la liberté ?
Depuis une semaine, d’étranges « convois de la truffade » animent les routes d’Auvergne sans réelle revendication. Enquête sur ce mouvement spontané.
Jean-Michel Brutin, cantalien de naissance, est en tête du convoi, à bord de son tracteur. Il klaxonne à tout va et crie régulièrement : « truffade ! » Derrière lui, une centaine de chariots et quelques rares véhicules modernes. Ce qui frappe, ce sont les truffades géantes posées sur les toits et les toiles. Partout où il passe, les riverains sortent de leurs maisons, et regardent, dubitatifs. Mais Jean-Michel l’assure, ce convoi n’a rien à voir avec les convois de la liberté. « Vive la truffade ! » vocifère-t-il à bout portant de nos journalistes, avant de re-klaxonner à nouveau.
« On a la patate »
Si le projet demeure encore flou, les membres de ce convoi sont profondément énergiques et ne masquent pas leur enthousiasme. « On a la patate ! On est à fond », lance Jocelyne, membre de la première heure. « On est prêt à aller jusqu’à Paris ! Vive la truffade ! », s’enflamme José. Mais malgré tous ces témoignages, impossible toujours de savoir quel est le but réel du convoi ni ce qu’il compte faire à Paris. L’Elysée, interrogé sur ce mouvement, n’a pas souhaité répondre. Mais il faudra cependant suivre ce convoi de prêt et veiller à ce qu’il ne manque pas de truffade. Un Auvergnat affamé peut vite être dangereux !
