Société

Enquête : Le couvre-feu à Guéret, « C’est comme frapper un homme à terre »

Le coure-feu à Guéret, l’une des villes les plus sinistrées de France après Montluçon, a marqué les esprits. Nous avons enquêté auprès de la population.

Jean-Marc, visage émacié, triste, marqué, n’ose qu’à peine nous regarder. Il lâche, d’un ton amer : « Je n’arrive pas à réaliser que je vis ici. C’est terrible ». Il tire sur une cigarette largement agrémentée de cannabis pour atténuer sa détresse. « Le couvre-feu, c’était comme frapper un homme à terre. Vous étiez déjà mort, et vous mourrez une deuxième fois… » Des témoignages comme celui de Jean-Marc, on en trouve des centaines, dans cette cité délabrée et dévastée de la Creuse.

S’évader vers l’Auvergne

Dans ce bourg proche de l’Allier, un département en perdition, rien ne semble pouvoir sauver la mise. L’absence d’activités, de vie, de fun est d’autant plus dure à supporter qu’il faut en parallèle travailler dans des structures ingrates. Pour les chômeurs, le calvaire est morale : « On recherche un emploi local. C’est un peu comme si on cherchait avec quelle croix on veut être crucifier », raconte Annette. Pour elle, un poste en Auvergne (en dehors de l’Allier) serait une libération, mais les offres sont rares.

« Un jour, j’ai vu un arbre »

Pour essayer d’échapper à la détresse, beaucoup tentent donc de se rattraper avec les rares réjouissent du quotidien. « Un jour, j’ai vu un arbre, il y avait même des feuilles dessus », explique René, penché sur sa fenêtre. Après avoir regardé deux passants attristés, il rentre chez lui et alluma la télé pour regarder Motus. Mais qu’on se le dise. La fin du couvre-feu ne devrait changer que peu de choses. Pour Georgette Grugrutin, « Guéret restera toujours un endroit paumé où l’on s’emmerde », nous confie-t-elle.

1 commentaire

  1. Je peux vous donner la liste des entreprises qui sont à la recherche de salariés…. Votre vision est très très exagérée…. Mais qui êtes vous ?

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