Après Aung San Suu Kyi, la junte militaire birmane renverse le maire de Ferrières-sur-Sichon (Allier)

Le maire de la paisible commune du Ferrières-sur-Sichon (Montagne Bourbonnaise), M. Jean-François Chauffrias, a été renversé par des généraux birmans.

C’est un coup d’Etat auquel personne ne s’attendait. En effet, la junte militaire birmane, qui a renversé il y a quelques jours leur Première Ministre Aung San Suu Kyi, a décidé de récivider en déposant l’édile de Ferrières, dans un but « préventif et de sécurité nationale ». Une action aussi spectaculaire qu’inattendu, qui a soulevé un grand nombre d’interrogations parmi les habitants, à l’instar de Jocelyne Drudin : « Franchement, c’est dingue », confie-t-il. « Il y a des soldats partout dans la rue. Internet a été coupé ! ». Par ailleurs, l’Etat français, dépassé par la crise du covid-19, est incapable d’intervenir.

Un retour en force du maire ?

L’élu, un ancien ouvrier imprimeur a été enfermé dans une oubliette restaurée du château de Montgilbert. D’après les rumeurs, il compterait rapidement s’évader et reprendre le pouvoir. Mais y parviendra-t-il ? La tâche semble ardue. Plus de 1000 militaires sont parvenus mystérieusement à traverser les frontières et à s’installer au village. Une quinzaine d’hélicoptères quadrillent la zone.  Seul espoir désormais, une révolte des quinze conseillers municipaux et des habitants, armés de pommes de terre et de branches de bouleaux.