Un petit commerce d’Allanche fermé par l’Etat : « Certainement un futur cluster », selon Jean Castex.
Le village d’Allanche, dans le Cantal, a été obligé par le gouvernement de fermer une café-alimentatation-friperie de 30m² qui accueillait une personne par mois.
« On ne peut plus continuer comme cela. Le virus frappe partout, et on n’est pas à l’abri d’une contamination », a expliqué le premier ministre Jean Castex en conférence de presse hier matin. Alors que les supermarchés, les grandes entreprises ou les écoles permettent de rassembler les personnes en masses, les petits commerces sont interdits d’ouverture. Afin de protester contre une telle situation, une petite friperie-café d’Allanche avait décidé de rester portes ouvertes depuis le début du confinement, s’attirant les foudres de Matignon.
Un cluster évident
Pourtant les gérants de la structure veulent être de bonne foi : « Le temps que le covid arrive à Allanche, il faudra au moins un millénaire. Et puis vous savez, il y a tellement peu d’habitants à Allanche qu’on a peu de chances de se contaminer », explique Geneviève Brugna, la responsable. Ces arguments sont pourtant insignifiants et même dangereux selon Jean Castex. « Un petit commerce est plus pernicieux qu’un grand supermarché. On ne voit pas le mal venir, on oublie les gestes barrières. Qui dit que la prochaine personne qui franchira cette friperie ne contaminera pas un ou deux millions de personnes ? », a voulu argumenter le Premier Ministre.
Danger écarté
Afin d’éviter toute polémique et empêcher toute propagation du virus, le café-friperie a été rasé au tractopelle et Genevivève Brugna mise à la rue, où, en tant que SDF, elle devrait écoper de 135€ d’amendes pour non-respect de l’heure permise sur l’attestation de sortie dérogatoire. Heureusement, les habitants du Cantal sont accueillants et vont la sortir de ce mauvais pas. Mais attention à ce qu’ils ne propagent pas à leur tour le covid dans le Cézallier, peuplé de trois vaches et un berger !
