O. Bianchi installe des canons à pollution pour ne pas perturber les Clermontois

Depuis le début du confinement, les résidents de la ville de Clermont-Ferrand sont troublés : ils respirent de mieux en mieux. La circulation a chuté et l’air est devenu agréable. Le maire de la capitale auvergnate, Olivier Bianchi, a décidé d’agir vite en faisant installer des canons à pollution.

« Nos habitants sont profondément inquiets. Ils commencent à deviner le paysage de la chaîne des Puys et à respirer correctement. Ils n’ont jamais vu cela », constate Olivier Bianchi lors d’une interview depuis son appartement. Alerté par de nombreux citoyens, et de tous les bords politiques, le maire a donc décidé de faire installer des canons dégageant massivement particules fines de monoxyde de carbone, de méthane et de dioxyde d’azote. Ces canons, au nombre d’une quinzaine, devraient permettre de re-polluer Clermont en quatre jours.

« Je ne tousse plus, je suis inquiète »

« J’espère bientôt qu’un épais voile de brume viendra jusqu’à ma fenêtre », raconte Jeanninette Mufflin, dont la maison se situe à proximité des Carmes. « Depuis que je ne tousse plus, je suis inquiète. On dirait que je vais mieux. Ce n’est pas normal. » Même son de cloche chez Fourmignac Lutty, dont l’appartement se trouve à quelques pas de la Maison de la Culture. « Depuis plusieurs matins, je parviens à distinguer le ciel, j’attends avec impatience l’arrivée de ces canons à pollution ! »

Retrouver la quiétude

Pas de doute, l’installation des nouveaux dispositifs pollueurs devraient enfin permettre aux Clermontois de retrouver la quiétude de la vie de l’avant-confinement. Quant à l’après 11 mai, le maire est resté évasif sur le retrait ou non des canons. « Nous verrons si la population en redemande. Il vaut mieux plus que pas assez », a conclu l’édile.