Violences rurales : l’insécurité progresse à Freycenet-La-Cuche
Mais que se passe-t-il vraiment à Freycenet-la-Cuche ?
« Ça a toujours été un village sans histoire », nous confie Jocelyne, 65 ans, propriétaire d’une chambre d’hôte. Ce n’est pourtant pas l’avis de tous les habitants et en particulier celui des plus jeunes. Ils sont deux, Lucien et Alphonse, respectivement 37 et 43 ans. « Je me sens stigmatisé, j’ai peur de sortir le soir. Quand je marche, je ne regarde que mes pieds », nous confie discrètement Lucien.
En effet, les dernières statistiques du ministère de l’intérieur indiquent une hausse de la criminalité de 8000% en seulement trois mois. La préfecture de police du Puy-en-Velay semble impuissante face à cette nouvelle forme de violence. « Ça a commencé par des courses sauvages de voiturettes sur les routes. Ils écoutaient de la musique très forte… » Mais les choses ne se sont pas arrêtées là. »Ensuite, ils ont brûlé des scooters, brisé les fenêtres de la crèche de l’école de Freycenet La Tour et, leur dernier fait d’armes, la destruction de la discothèque du Monastier-sur-Gazeille avec des tracteurs. Et nous ne comptons plus les insultes et les violences physiques. »
« Les jeunes sont des cibles de choix », explique Philippe DELABRE, le président de la Communauté de Communes Mézenc Loire Meygal.
Mais qui se cache derrière ces incivilités ? Le brigadier-chef Augustin Pinpin du Monastier-sur-Gazeille avance un début de réponse : « Il semblerait qu’il s’agisse d’un gang de nonagénaires, très bien organisé. Ils nous échappent à chaque fois. »
La police réfléchirait avec la préfecture et le ministère à un plan d’envergure. Une affaire à suivre…
Terry Toirachié et Steven Cigale