Saint Georges de Mons : elle ne reçoit pas son ticket de caisse de 3 € 80 et saisit le tribunal
Gugnette Foinchu, résidente de St Georges de Mons, dans les Combrailles, a saisi le tribunal de Riom pour ne avoir pu récupérer son ticket de caisse à Intermarché.
Comme chaque matin, Gugnette, 74 ans, se présente dès 8h20 devant la porte automatique de l’Intermarché de St Georges de Mons, et colle son chariot à la vitre, montrant son désappointement jusqu’à 8h30, heure de l’ouverture. « Une fois, ils ont ouvert à 8h32, ils se moquent du monde », témoigne-t-elle. Elle bouscule les autres clients et se presse pour acheter ses quelques articles, avant de rentrer chez elle avec la satisfaction du devoir accompli. Mais samedi dernier, c’est le drame. Alors qu’elle s’est levée tôt pour acheter 1.234kg de poireaux, celle-ci déchante totalement à la caisse quand on lui annonce qu’en raison d’un problème technique, il sera impossible de lui fournir son ticket de caisse, affichant un montant de 3 € 80. Elle manque de faire un malaise. Elle tente de reprendre ses esprits et crie au scandale. C’est le début alors d’un long épisode judiciaire.
Plainte pour homicide
Pour Gugnette, l’impossibilité d’édition de son ticket de caisse passe d’abord par une vive émotion et une angoisse légitime. « Et s’il y avait une erreur ? Je ne pouvais pas vérifier. Et si le prix de la pesée était inexact ? C’était bouleversant ! » Mais rentrée chez elle, la colère succède à la détresse. « Il fallait agir, je ne pouvais pas vivre avec une telle injustice », se confie-t-elle. Mme Foinchu en est convaincue, ce crime dépasse clairement de celui de crime contre l’humanité. « Même la peine de mort ne serait pas suffisante », enrage-t-elle. Déterminée, elle se rend au tribunal de Riom et porte plaine pour tentative d’homicide. Actuellement traitée par un avocat, la plaignante espère que sa plainte ira jusqu’au bout. Le gérant de l’Intermarché de St Georges de Mons, interrogé par nos journalistes, n’a livré qu’une réponse laconique « Des procès pour des tickets ou des poireaux, on en a dix par jours vous savez ». Le gérant ne devra toutefois pas trop prendre les choses à la légère. En cas de récidive, une révolte des petits vieux des Combrailles et un saccage en règles ne sont pas à exclure.