Les chasseurs assureront les tests d’alcoolémie dans les espaces ruraux
Le gouvernement a approuvé une demande du patron des chasseurs, Willy Schraen : la possibilité d’exercer des contrôles d’alcoolémie dans les campagnes.
Il sera désormais possible pour les chasseurs de pratiquer des contrôles d’alcoolémie, en renfort des gendarmes. Ils pourront également conserver le port du fusil et tirer à balle réelle si les personnes contrôlées positives refusent de payer une amende. La confusion avec un sanglier sera tolérée. Enfin, le nouveau dispositif n’interdit pas aux chasseurs de boire, tant qu’ils ne prennent pas un véhicule de fonction. « De toute façon, un chasseur qui ne boit pas n’est pas capable d’assurer un contrôle. Il faut étudier de près ce que l’on punit. On est des spécialistes », explique Willy Schraen.
5g d’alcool dans le sang par chasseur contrôleur
Afin de s’assurer que les chasseurs seront compétents, la gendarmerie sélectionnera les plus imbibés. Seuls les chasseurs avec 5g d’alcool dans le sang minimum seront conservés. Les agents formeront des brigades de quatre : deux binômes de chasseurs et de gendarmes. « Le but est d’assurer le maintien de la paix avant tout. On veut éviter les bavures et renouer avec les citoyens des milieux ruraux », assure l’agent Brutontin Baldanldo. Le dispositif a déjà été testé dans les Vosges et se montre pour l’heure concluant : seuls cinq personnes ont été tuées accidentellement par les chasseurs depuis, contre une vingtaine l’an dernier. Une preuve supplémentaire que Willy Schraen a eu une idée lumineuse, « trop de la balle », aurait-il même lâché.